vendredi 12 juin 2009

Stabat Arbor 6






 Nicolas, la sentinelle du Champ des Possibles.


Je suis allé voir le Champ des Possibles. J’avais affaire à la voie ferrée (à Flora Urbana nous sommes constamment à mille projets...) et j’ai fait d’une pierre trois coups.


En m’y rendant je pensais à ce message et faisait dans ma tête une amorce de rédaction. Je pensais à Charles et Bronwyn qui utilisent tous deux le mot “sentinelle” pour certains arbres. Je déclinais: Garden Guardian, Sentinelle du Sentier, etc. Je me disais qu’après la vogue puis la re-vogue kitch des nains de jardin il était temps de lancer la vogue des Géants de Jardins.


Car le Champ des Possibles est bien un jardin. Et on y trouve des géants. Je n’ai pas de nouvelles de la jardinière en chef Emily Rose-Michaud, la géante gentille. Mais j’appuie néanmoins son projet sensé et sensible.



Différents point de vues: solitaire, sentinelle, sécurité



La politique de l’arbre de la ville de Montréal est un étrange bestiole. Étrange et tellement commune... Vous ne pouvez couper un arbre chez vous ou sur votre propriété, mais la ville n’est pas dans cette obligation... elle coupera tout ce qu’il convient. C’est sans doute en raison du bien commun... mais cela ressemble pas mal à la raison d’état. Ils sont pas mal affairés eux aussi!


Pour l’instant cette sentinelle au Champ des Possibles (un groupe de peupliers) est protégée. Elle est sur une propriété privée... Ces grands peupliers, et bien d’autres arbres de ce jardin sauvage, se sont installés là tout seul. Les peupliers sont justement parmi ces espèces utilisées pour la décontamination des sols. Alors notre grand peuplier, encore jeune, fait son travail... au noir...


Si on lui donnait un nom à ce peuplier, on oserait alors le couper? Le prénom du peintre russe Roerich était Nicolas. C’est une bonne idée? Les plans du projet de développement de l’endroit laissent croire qu’aucune considération n’a été faite pour conserver Nicolas et les autres résidents. Il font pourtant du travail gratuit à la semaine longue.


Les arbres, même avec un prénom, ne parlent pas (sauf à Charles!) mais nous, oui.


Vox Populus, Vox Populi?




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