mercredi 30 septembre 2009

À la petite école

 
des mains, des têtes


C’est Kyra Revenko qui a eu cette idée: faire botaniser les enfants et leur montrer comment presser des spécimens et faire un herbier. Belle d’idée...et les enfants semblent bien intéressés!


 
le plus important c'est le plantain


Le territoire à explorer: la cour d’école, où on a procédé il y pas longtemps à un grand travail de verdissement. On a enlevé un peu d’asphalte (d’où nous est venu cette drôle d’habitude de considérer les enfants comme des automobiles...passons...) et on a planté des arbres, arbustes, etc.



 
ça roule dis-donc!

Mais les spécimens à prendre ne sont pas à priori ces spécimens plantés...ce sont plutôt ceux de la flore spontanée qui s’est installée dans les plate-bandes. Belle leçon d’écologie urbaine, initiation à une technique qui n’est probablement plus enseignée...un herbier! Les enfants gagneront en plus un regard sur leur environnement.



 
je flippe!


Les enfants auront même droit à une leçon de fabrication de papier recyclé pour monter les spécimens. Plus tard en Octobre je serai invité par les enfants et on fera causette sur la flore urbaine...


 
tout le monde au bouleau!


Bravo et merci à Kyra, Lucie Poullas, enseignante à l'école Arc-en-Ciel, et à tous les parents bénévoles. Et aux enfants: à bientôt!



lundi 28 septembre 2009

Conférence illustrée, diaporama commenté

 
vous ne les voyez pas, mais il y a des rhododendrons sur cette photo


Je n’ai jamais vu de rhododendrons ou d’autres membres de la famille du bleuet et de la canneberge (les Éricacées) spontanés en milieu urbain. Pourquoi? Ils vivent dans des habitats assez spécifiques qui sont disparus. Il devait bien y avoir des tourbières sur l’île de Montréal, peut-être qu’un jour il y en aura à nouveau...

Je suis invité à donner une conférence par La Société des rhododendrons du Québec. Et vous êtes invité!



 
Flora Urbana sur la route



Je ferai un survol de différents aspects de la flore urbaine: portraits de certaines espèces, de quelques milieux comme les terrains vagues ou phénomènes comme les échappées de culture. Quelques idées aussi dont la conversion des voies ferrées en biocorridor urbain.

Je suis photographe... à l’occasion... le tout sera donc visuellement assez bien soutenu!


Rendez-vous, donc:

Dimanche le 4 octobre à 14:15h
Jardin botanique de Montréal, pavillon d’accueil, salle 242-243
4101 Sherbrooke Est
Coût : $5



dimanche 27 septembre 2009

Des citoyens qui s’impliquent c’est compliqué!




Susan Bronson raconte des histoires...


Pour imaginer le Mile End des gens se réunissent: il y a ce Comité des Citoyens et sa composante qui s’intéresse particulièrement à l’avenir du terrain vague du quartier: le Champs des Possibles (le Maguire-Roerich ici ou Saint-Louis des Possibles ailleurs...). Nous nous réunissons et nous élaborons des plans et maquettes de l’avenir du champs. Ce sous-comité avait une table sur la rue fermée afin de montrer ce qui s’imagine...



Elle raconte n’importe quoi et ils écoutent!


Ici c’est Sara Finley avec les photos et les géniales maquettes de Owen McSwiney. Sara a eu cette idée magnifique: enrichir le terrain vague d’un plan d’eau. Elle a même calculé la pluviométrie sur la surface pour nous donner une idée du volume d’eau disponible...Un étang s’établira, les plantes aquatiques le trouveront et une riche biodiversité s’y installera. D’un terrain vague à une réserve de biodiversité urbaine plutôt qu’un parc standard. Voilà où entraîne la capacité d’un groupe réunissant résidents, jeunes parents, architectes et historiennes, ingénieures et artistes, horticulteurs, retraités, blogueurs et tellement d’autres têtes occupées à réfléchir.



Fred Froument, photographe non-numérique!


Il y a aussi d’autres personnes impliquées dans cette réflexion: Marque Ambard, Bronwyn Chester, Paul Larendeau, Annie Cavanagh et tous les autres...


Je l’oublie quelquefois: c’est beaucoup de travail de réflexion, de recherche et d’implication bénévole que tout ce monde fait. C’est ce qui rend pénible l’attitude hautaine, cavalière et généralement indifférente de l’administration locale, occupée à des choses plus importantes que d’être à l’écoute de ce qui se prépare...



Des citoyens s’intéressent à nos élucabrations...



Après tout, nous ne sommes que des enfants...





C’est n’importe quoi!

 
même le chien est découragé!

Journée de Culture ou pas ces gens sont des malades. On est dans le Mile End un quartier habité par des Illuminés Déraisonnables (des ID)...Ils ont mis du vert sur l’asphalte! Je savais plus où mettre mon Super Car! Ils mettent du gazon et se mettent à faire du Yo-Gaga! Voyons-donc!


 
c’est vraiment de trop: de la couleur dans la rue...


C’est quoi ensuite? Ils voudront réduire la circulation automobile de façon permanente? On peut tolérer un peu de vert et même un peu de terrorisme verdurant... mais tout un régiment qui se met à imaginer, penser la ville et agir vert...c’est insupportable!

heureusement que je n’habite pas ce quartier!



Rose Porte-Pré

 
il y a trop d’enfants dans le Mile End

Je n’avais vu que des photos de la performance d’Emily Rose Michaud. Hier j’ai pu la voir en direct nous faire son Armure Vivante : elle taille puis coud sur elle une robe verte vivante de plantes. Et elle le fait en chantant! Surprise magnifique. Une photo vaut quelques mots, mais ne rendra jamais la voix! Fallait y être!

Emily porte aussi le pré du Mile End, son jardin Roerich....


Renard Rouge sur carré vert

 
un pareil sourire mérite deux photos!

En prenant les photos c’était presque intimidant: Diane Boyer resplendit de fierté devant son curieux travail: elle verdit des carrés d’arbres dans le Mile End. Autour de l’immeuble qu’elle habite et ailleurs pas loin dans le quartier. À l’injonction “Citoyens à vos semences!” elle répond “ben sûr!”

Membre du jardin communautaire avec deux mentions de Grands Jardiniers Montréalais, membre du collectif Pouvoir aux Pousses, du Comité des Citoyens du Champs des Possibles, avec ses voisins et elle a maintenant 22 carrés d’arbres “améliorés” à son actif!

Diane Boyer c'est le Renard Rouge et le Renard Rouge c'est une entreprise d'horticulture intérieure et extérieure.

Après 25 en production télé devinez quelle direction elle prend maintenant? Elle ira à l’École des métiers des Faubourgs faire un DEP en horticulture. Ses “créations vertes”, des jardins miniatures en pot l’aide à financer son retour aux études.

Flora Urbana lui décerne d’avance un Certificat de Certitude Verte!



vendredi 25 septembre 2009

Écologie urbaine/urbanisme écologique

 
je ne connais pas les carex, et vous?


Bonnet blanc/blanc bonnet? Oui et non... Je m’intéresse à la première et j’attends qu’elle soit admise par le second. La première est l’enrichissement de l’autre, une ouverture in urbi, en ville, aux autres ordres du vivant: la biodiversité urbaine. Sinon c’est de l’horticulture... un passe-temps vert. Sans l’écologie urbaine, l’urbanisme écologique n’est pas du tout écologique... c’est du green-washing.

J’ai assisté cet été à une démonstration d’appareil et de technique d’agriculture urbaine et sujets connexes et un animateur mentionnait quelques “bonnes” plantes pour un toit vert. Il mentionna le “carex” (outre qu’il y a près de 300 espèces de Carex au Québec... passons sur la précision...) et quelqu’un dans l’assistance lui posa la question “à quoi sert ce carex?”. Le démonstrateur fût embarrassé par une question à laquelle il ne lui venait aucune réponse, sauf: “ça ne sert à rien”.

Je ne me mèle en général pas trop de ces choses... et j’osais un timide: “ben... pour commencer je crois que les oiseaux mangent ces graines...”

 
quelques carex urbains


Une plante qui ne sert à rien? Un carex de surcroit? Des paysages entiers sont déterminés par ces plantes...tourbières et autres milieux humides, toundra... Sans les carex c’est comme les prairies sans graminées, la forêt sans les arbres... Trop d’habitats de trop nombreuses espèces dépendent de ces plantes, je ne sais par où commencer! Nourriture, abri, matériau de nidification, etc. Oiseaux, insectes...On voit bien avec cette anecdote le chemin que l’urbanisme écologique doit faire pour assimiler des notions de base d’écologie...

Tout “vert” a ma faveur. Le vert fait du bien aux humains... L’environnementalisme invite les humains à prendre connaissance des conséquences de nos actions sur les milieux et la biodiversité. Les effets négatifs s’entend...Je crois bien qu’il est temps de constater que nous pouvons aussi avoir un rôle positif...sinon ce serait une très belle occasion manquée, un rendez-vous avec la biodiversité urbaine auquel on répondrait: “absent”!

 
carex, graminées et joncs chez eux


Du vert c’est bien mais il semble que ne n’avons encore pas fait assez de chemin. Nous avons à peine réexaminé l’obsession de la pauvre et appauvrissante pelouse verte...Nous avons encore une appréciation rudimentaire du vert: tout juste avons-nous semé un peu de trèfle et appris à mettre du vert sur des surfaces plus variées: des murs, des toits...

Le carex ne sert à rien... sauf au carex! Et il se sert mieux en servant les oiseaux... Choisissons avec discernement et connaissance les plantes que nous utilisons pour tous nos projets de vert urbain. Des plantes variées, résistantes, adaptables, utiles à plusieurs. Elles pourraient bien intéresser aussi quelqu’un d’autre...

La biodiversité urbaine est à nos portes... ou sur notre toit! Ouvrons-nous... et nos livres...



jeudi 24 septembre 2009

Nouvelles de l'Adriatique

 
photos: Alessandro Gabbianelli

Alessandro Gabbianelli est un architecte du paysage italien qui s’intéresse à l’utilisation du matériau végétal pour la tansformation des espaces résiduels, les terrains vagues urbains. Il s'intéresse aussi aux arbres...il se fera des amis ici!

Son blogue nous parle de paysage, d’urbanisme et d’art. Il est aussi photographe et nous montre ses paysages de l’Adriatique sur lesquels roulent les végétaux.

voyez son blogue ici: Architetto Paesaggista 


mercredi 23 septembre 2009

Forgotten gardens

 
shedding hope as seeds, time will tell


This was not a garden this year. Maybe the one before and these plants are leftovers of some forgotten plan. Oddly they went as far as a whole year on their own. Volunteers out of unconcern. Garden of will.

Falling apart and about, seeding or sending the last flags of colors, plants are shedding themselves of summer. Neglect is the season’s fashion, tired wishes, running light.


later flowers


Oregano is it? I was in a rush and now lasy, I’m not sure. It blooms long and thorough even in unpromising setting. But the plant that “delights in the mountain”, or is it the “mountain’s delight” or the “mountainer’s delight” (latinised greek can be quite tricky...) always manages.

The wiry Coreopsis is named for its ressemblance to a... bedbug... I would’nt know! Or I would, if my bed was bugged by such creature...chocolate, saffron and gold. Must be the seeds that are implied.

With that children’s name the plant is well loved. Everybody loves dragons, even if they snap! Antirrhinum “like a nose” or “against the nose” as children get down to it, stick their nose in the flower... and feel the slight bite of the snow white snapdragon.

Even lightly, flowers bite...


mardi 22 septembre 2009

Lux Autumnalis

 
emmenez-moi


Septembre s’appelait Vendémiaire dans le calendrier républicain français. De vendange. Puis venaient Brumaire et Frimaire... Il n’y a pas eu de Révolution ici et les vendanges n’ont pas la résonance qu’elles ont en France ou ailleurs, où la vigne s’est si intimement liée avec les humains. Mais les mois et les saisons s’enfilent avec la même aisance.

Nous en sommes donc déjà à l’Équinoxe d’automne...le moment où la nuit est aussi longue que le jour... Disons que les nuits sont brèves!



 
couleurs d'automne


Tout se met en graine, en fruit séchant et se déverdit. L’hibernation embryonnaire des plantes annuelles, le retrait vers la souche des vivaces qui laissent tomber les panneaux solaires...Brumaire. On va fermer bientôt!

Les arbres auront fait des ajustements au décor, s'allègeront de leurs feuilles...et se raidiront. Bien sûr je vais vite en affaire...l’automne ne fait que commencer, on aura encore quelques belles journées. On ramassera bien quelques feuilles. Et des photos et des histoires...



 
encore quelques jours de soleil pour murir l'alfafa


Et plus tard Frimaire...le mot est encore plus terrifiant que Novembre!

On dit que l’automne est la saison de la mélancolie...et moi qui suis mélancolique de tempérament! Alors je ferai encore un effort de blogueur...

Pour les amateurs de poésie et d’arbres je vous laisse avec un peu de Rainer Maria Rilke:

“Nous sommes les abeilles de l'Univers. Nous butinons éperdument le miel du visible pour l'accumuler dans la grande ruche d'or de l'invisible”.


lundi 21 septembre 2009

Journées de la Culture dans le Mile End



tournes soleil, tournes



Bon voilà je vous donne finalement signe de vie! Désolé de mon silence j’ai été occupé à mille projets! Je vous transmets le calendrier d’une partie des activités en fin de semaine prochaine:

Dans le cadre des événements des Journées de la Culture 2009, en collaboration avec le Comité des Citoyens du Mile End, Quartier Général, Mémoire du Mile End et Pouvoir aux Pousses!...

Samedi le 26 septembre, 12:00 à - 24:00 h.

Venez occupez la rue avec nous samedi! Saint-Viateur Est sera fermée toute la journée et la soirée et des artistes locaux, des artisans et des groupes partagerons leurs produits et leurs passions. Tous les événements sont gratuits et auront lieu dans le quadrilatère est de Saint-Viateur, entre Saint-Laurent et De Gaspé jusqu’au champs.



 
venez peupler le Champ des Possibles



Quelques-uns des nombreux événements:


13:00 Mémoire du Mile End donne une visite guidée avec l’architecte + historienne Susan Bronson. Départ coin Saint-Dominique et Saint-Viateur à 13:00 h. précise. Information ici.

14:00 Pouvoir aux Pousses! visite avec le naturaliste urbain Roger Latour. Rencontre au Jardin Roerich à 14:00 h.

15:30 Armure vivante, une performance de Emily. Images de performance précédente ici.

16:00 Mémoire du Mile End donne une visite guidée avec Susan Bronson. Départ coin Saint-Dominique et Saint-Viateur à 16:00. Plus d’information ici.

17:00 Pouvoir aux Pousses! visite avec le naturaliste urbain Roger Latour. Rencontre au Jardin Roerich à 17:00 h. précise. Information ici

18:00 jusqu’à minuit... Projection vidéo dans le champs, performance, musique, etc.

Venez nous rencontrer pour cette fin d’été festive!





mercredi 16 septembre 2009

Sursaut de saison, surprise au balcon...

 
dans mon attrape-plante plus tôt cet été


Je croyais avoir fait le tour de la flore de mon attrape-plante. Le diminutif florule, petite flore, est bien plus approprié et n’interdit pas les surprises. Depuis le début de l’été je voyais ces quelques plantules aux feuilles très étroites, en rosettes s’allongeant lentement et je n’avais pas la moindre idée de ce que c’était. Quelle est cette espèce?

Plus tard, quelques jours de grande chaleur sans pluie et bien des plantes se sont désséchées dans mon paysage de balcon, mon portatif terrain vague. L’inconnue avait atteint un fier développement mais les boutons se desséchèrent avant d’ouvrir...sauf un ou deux alors que j’étais absent. Les fruits m’étaient familiers...je devinais de quelle famille se réclamaient ces plantes.

Mais de quelle espèce?

 
j'avoue: il m'arrive d'arroser, habituellement juste avant une pluie...



J’arrosai alors mon attrape-plante afin d’adoucir un peu le rude habitat. La pluie arriva deux heures plus tard...Le lendemain déjà la plante se mit à produire de nouvelles branches et encore deux jours pour offrir une généreuse floraison!

En milieu urbain je ne l’avais vu qu’une seule fois au Technoparc Saint-Laurent l’an dernier. C’était la campagne, avec des morceaux de forêts et de zones humides et un milieu agricole il n’y a pas longtemps, ce n’était pas trop étonnant de l’y trouver en bonne colonie. Y retournant cet été elle n’y était plus...j’aurai voulu la montrer à Charles L’Heureux...mais elle avait quitté les lieux.

 
sur un air connu: "Qui est la belle inconnue..."


Boing! Un oiseau se prenant pour un cigogne m’en a lancé (enfin...restons poli!) quelques graines sur mon balcon. Quelle précision de tir! Et quel à-propos!

Avant que j'oublie (tout occupé à chanter que je suis...) son nom:

Agalinis tenuifolia (gérardie à feuilles ténues, slenderleaf false foxglove, syn. Gerardia tenuifolia)

"Toi ma belle, belle inconnue
Tu m'attires et tu me charmes"...




mardi 15 septembre 2009

In Laurentia: more fruits are better!


Nous n’avons pas vu d’ours au Lac à l’Équerre à la base La Raposa, bien qu’ils aient visité les voisins. Mais nous avons été visité par des cerfs de virginie.





Les cerfs de Virginie sont venus à quelques reprises brouter les fleurs et les graines de ces plantes dans le chemin de La Raposa. La mère et sa jeune fille apprécient cette cousine du sarrasin: une Fallopia (cilinodis probablement) autrefois du genre Polygonum.

Encore quelques images des Laurentides, où j’ai pris un bain de temps des moissons. Des croquis laurentien, comme on dit, de plantes colonisant un pâturage abandonné. La plupart de ces plantes se trouvent aussi en milieu urbain, selon une tolérance plus ou moins grande aux différents habitats offerts.





De gauche à droite. Lycopus americanus, lycope d’Amérique, cut-leaved water horehound, avec ses feuilles largement découpées bien reconnaissables et ses fleurs (maintenant des fruits) agglomérées au noeuds de la tige carrée. Lamiacée. Lobelia inflata, lobélie gonflée, indian tobacco. La plus commune des lobélies, les fleurs bien espacées sur la tige, le fruit qui se gonfle (d’où l'épithète “inflata”), les feuilles larges et dentelées le distinguent des autres espèces. Campanulacée. Chamerion angustifolium (l’épilobe, fireweed) dont les graines plumeuses s’échappent des fruits. Un incendie est habituellement nécessaire à leur germination. Onagracée.



 
Achillea millefolium (achillée millefeuille, commom yarrow). Une plante traversant sans difficulté à peu près tous les milieux. En l’absence d’échantillons (feuilles, segments de tige) je ne peux identifier précisément les deux autres plantes appartenant au genre Symphyotrichum (autrefois des Aster). Vous profiterez quand même des photos de ces plantes d’un champs laurentien comme s'il vous appartenait. Il est déjà si loin...


lundi 14 septembre 2009

In Laurentia: Fructus, Sol Magnus! (1)

 
un paysage entretenu où personne ne va


Plein de ciel, faire un plein de lumière dans un pré abandonné. Le réflexe est partagé: on y arrive et on se couche dans l’herbe d’un pareil champs. Les paysages laurentiens n’auront la plupart qu’une jeune histoire d’agriculture et, de là, un saut vers des aménagements péri-urbains. Mont-Tremblant se répand...étalement urbain dans les Laurentides.

Un petit siècle d’histoire agricole et de foresterie, ces ébauches de paysages sont maintenant le décor de projets incessants d’ensembles de condos, habités par l’absence des villégiateurs. Ce me semble un usage abusif et un véritable gaspillage de paysage. Champs et forêts pour des yeux absents.

Évidemment c’est dans l’ordre des choses ordinaire: le propriétaire de ce grand champs, patrouillant sur son VTT, nous a expulsé...même une petite bande de flâneurs comme nous posons un risque. À quoi exactement? “Les assurances”...


 
l’or du temps





Quand j’aurais du temps à perdre je lirai ces clauses d’assurances qui arrivent à exclure tout le monde de ces paysages privés. “Interdit de flâner, de prendre de l’air, de photographier les plantes, de menacer de sommeiller dans l’herbe, à moins que vous ne soyez un propriétaire absent” Vous pouvez voir ce paysage... si vous n’êtes pas là!

Ou quelque chose comme cela...

Comme vous n’êtes pas là, je vous ai fait quelques photos...vous serez alors de fait des propriétaires.

Un aperçu:

 
Lycopodium annotinum, lycopode innovant, stiff club-moss


Ces tiges dressées sont les sporanges des lycopodes avec des nuages de spores blondes. L’étymologie est pied de loup (lycos: loup, pod: pied). On utilisait autrefois cette poudre en remplacement du talc pour les fesses de bébé. Alternativement pour les fesses douces il y avait aussi autrefois les champs...





mercredi 9 septembre 2009

Biodiversité urbaine: en quatre points




Un Lac à l’Épaule au Lac au Castor...


J’avais commencé ce texte avec le titre “Biodiversité urbaine: en trois points”. Puis je l’ai mis de côté, la tâche me semblait un peu lourde. Résumer et réunir tous mes textes sur ce sujet...comment faire? Suite à un message sur le blogue de Charles l’Heureux sur le Lac au Castor je partis vers le métro Mont-Royal, direction la montagne. Charles se trouvait au métro! C’est le hasard, un heureux hasard...qui nous a mis dans le même autobus!


En pièces détachées, en temps réel en bonne partie, j’ai conçu depuis quelques mois, un projet visant la biodiversité urbaine. Comment la favoriser et lui faire une place généreuse? Discutant avec Charles cet après-midi il devenait clair que je devais systématiser le projet. Par les temps qui courent on pourrait aussi bien dire: le programme! C’est ce que je vais faire maintenant, avec un ajout intéressant de mon ami. Cette dernière idée semble assez bien rendre tangible (et audible!) une transformation du milieu urbain qui accueille la biodiversité et révèle un aspect enfoui du paysage: faire renaître des ruisseaux.



Faire avec: ployer comme le roseau


Le principe de base du programme en quatre points est de travailler avec ce qui est, de faire avec la biodiversité et les habitats déjà présents. Cette biodiversité adaptée au milieu urbain n’est pas un handicap ou une tare. C’est une richesse qui fonctionne écologiquement. L’idée de pureté m’effraie et ce principe de base est un...principe de base!

En partant de ce qui est, donc, avec de ponctuelles opérations de préparation et d’inclusion: il faut assurer une géomorphologie variée, faire certaines plantations stratégiques écologiquement, etc.



Faire des chemins flottants



a- naturalisation des parcs

Ne pas se contenter de quelques mètres carrés de terrain difficile à tondre (comme au Parc Lafontaine) et ne pas confondre cette naturalisation avec une négligeance...c’est un appel à l’attention que je fais! Surtout ne pas partir en peur: une partie de chaque parc ai-je bien écrit...pas tout le parc!

Inclure un plan d’eau dans chaque parc, où il y en a déjà un: naturaliser les berges et faire des îlots. Au Lac au Castor?

Lisez l'article ici et un autre ici


b- réserves de biodiversité urbaine (RéBU)

Un pourcentage des centaines de terrains vagues sera converti en “territoire sauvage”, c’est à dire laissé à la colonisation spontanée des végétaux, insectes, mammifères et oiseaux. Il faut les améliorer en intervenant sur la morphologie des lieux: faire des buttes, préparer des creux qui deviendront des mares, planter des troncs morts et des poteaux-nichoirs, etc. Le but n’est pas esthétique à priori, l’objectif est de favoriser la plus grande biodiversité par la variété des habitats. Ça fera beau quand même...Les terrains vagues n’ont jamais le temps de se préciser...donnons-leur ce temps, faisons-en des réserves!

Lisez des articles ici et ici, ici et aussi ici, ici et ici. Ou simplement cliquez dans la colonne de droite le libellé Maguire-Roerich le Champ des Possibles.



Trois espèces spontanées au Lac au Castor



c- biocorridor des voies ferrées

Laisser se végétaliser en strates les côtés des voies ferrées. Celles-ci ne sont pas des horribles installations de transport, ce sont des liens vitaux pour les humains et la biodiversité.

Le processus de végétalisation est spontané, il faut le favoriser et l’améliorer par quelques plantations d’espèces d’arbres et arbustes fruitiers, par exemple.

Lisez sur le biocorridor ici



Dé-passer la tondeuse



d- révéler les ruisseaux

Pour cet aspect du projet assurez-vous de lire le blogue de Charles l’Heureux. Parlant avec lui, il suggérait de commencer avec un des ruisseaux qui coulait du Mont Royal, traversant l’île vers le nord et se jetant dans la rivière des Prairies au Parc Raimbault. Il est certainement possible, au minimum de le refaire ressurgir ici et là en des rappels surprenants de fraîcheur grouillante et chantante. Vous savez ces petites choses audibles qui font du bien...

Voyez cette carte chez Charles L'Heureux



Parc Raimbault (photo BaNQ)


De trop grands travaux pour toutes ces bestioles et mauvaises herbes? Vraiment? Si on le faisait pour nous? Sons, chants, odeurs et parfums, réduction de poussières, régulation du climat, absorption de gaz à effet de serre...Du vert à la tonne. Cela me semble pourtant assez apte à distinguer Montréal par un bon lot d'innovations...discrètes...


Why not! Yes we can...


Citoyens! Encore un effort si la biodiversité urbaine vous intéresse! Je vous invite à considérer ce très Grand Projet pour les autres...et pour nous... pour nous, pour les autres...



Furtives fougères


Mes allées et venues vers la Grande Bibliothèque sont toujours l’occasion de quelques observations. Celle-ci est surprenante. Et sans doute très furtive. Assez rare en effet que l’on trouve des fougères spontanées sur la rue en quelque sorte...

Dans la côte sur la rue Saint-Denis donc, dans cet escalier en marbre une discrète apophyte. Mes connaissances des fougères, autrefois tout juste un peu compétentes, sont trop loin derrière mes préoccupations actuelles et je n’ai pas immédiatement le temps de l’indentifier... est-ce une Dryoptéride?




Il y a quelques années cette autre fougère, encore rue Saint-Denis, poussant dans le mortier humide entre les pierres. Marbre, mortier, hum...des fougères aimant des milieux calcaires? Pour l’instant encore cette fougère est non-identifiée!

Pardonnez-moi, mais vous savez, à bien y penser, il y a aussi pas mal de mousses et de lichens et quelques espèces de prêles, sans compter les familles des Poacées et des Cypéracées...toutes sortes de “petits” sujets d’étude et de révision...pour un naturaliste urbain quelque fois un peu pressé!

Mais j’ai quand même l’oeil ouvert!



mardi 8 septembre 2009

Voyage...à Côte Saint-Luc

 
le chêne et deux de ses amis


Que font deux spécialistes des arbres lorsqu’ils se rencontrent sous un TRÈS GRAND chêne à gros fruits? Ils en parlent! Et en blogueront sans doute! Et ils arborent (tiens c’est quoi l’étymologie de “arborer”?) un large sourire! Ce Quercus macrocarpa (bur oak) doit bien avoir dans les 250 ans selon l’avis de Charles L’Heureux.

Accompagnés de votre humble serviteur ils sont allés à Côte Saint-Luc où Bronwyn Chester fait la recherche pour sa troisième visite guidée des arbres du quartier.



 
une discrète rareté


On aura vu aussi un gros érable à sucre qui est toujours une rareté en milieu urbain. Une autre surprise: un caryer cordiforme (Carya cordiformis, bitternut hickory). Pour ma part j’étais bien content de trouver ce sorbier décoratif (Sorbus decora, showy mountain ash) poussant spontanément près de la voie ferrée. Les oiseaux consomment avidement les fruits de cette espèce, assurant sa dissémination. Je ne sais pourquoi on en trouve pas plus souvent.

Les traits distinctifs du sorbier décoratif: les fruits sont plus gros que ceux du sorbier d’Amérique et les folioles sont denticulés du sommet de la feuille jusqu’au milieu.

Une belle matinée en belle compagnie, et un TRÈS GRAND chêne!


vendredi 4 septembre 2009

La Grande Bibliothèque Vague

 
je me demande ce qui émergera de ces petites buttes?


La Bibliothèque Nationale, où j’ai entreposé quelques exemplaires de mon livre...se met sérieusement à l’ouvrage. Elle me bat de vitesse en faisant la première Réserve de Biodiversité Urbaine (RéBU).


 
dépôts illégaux


Ce n’est qu’un début... ce n’est pas encore tout à fait au point...on a beau être grand réservoir des grands et petits savoirs... il n’est pas donné à tout le monde de faire un terrain vague...


 
autres dépôts illégaux


Mais elle a au moins pensé à installer une signalisation appropriée: les terrains vagues sont dangereux, dangereusement nouveau aussi! Il faut dire que le danger du verre, elle connaît... Il est quand même bon de constater que je compte la Grande parmi mes lecteurs.



 
danger du vert


“Je sème à tous vents”, elle s’en souvient!


 
l’ensemble sera parfait pour notre 400e..


Grande Bibliothèque, Grand Terrain Vague. Ce sera sans doute une attraction majeure pour notre ville. Québec la Capitale sera dans le champs! Un promoteur immobilier qui flaire la bonne affaire est occupé à y faire un hôtel ou quelque chose comme ça...ce sera le plus grand squat en ville! Qui dit que Montréal manque de Grands Projets!