mardi 4 mai 2010

Turdus, Sturnus, Sorbus, RéBUs...


Trophée du printemps


Trophée du printemps fait de carottes de l’an passé, tussilages pomponés, pissenlit court et cerisier de Virginie dont je garde un instant le parfum pour moi. Oh! et le tout ficelé avec une vrille de vigne des rivages. Et le geste de protection urbi et orbi, aux quatres points cardinaux (je dois être influencé par le cardinal qui chante encore ce-matin à quelques mètres de mon oreille et je me demande qui ne l'a pas remarqué celui-là). Drôle de rituel de la part d’un matérialiste fini! Enfin, je crois qu’on peut appeler ça de l’art...

Tout cette pratique douteuse est peut-être la faute d'Emily Rose-Michaud et de sa folle idée de protéger un terrain vague dans le Mile End à Montréal. Son Jardin Roerich au Champ des Possibles sera soigné ce dimanche 9 mai. L'idée de protéger cet espace vert vous intéresse? Vous vous sentez jardiniers? Sinon il y aura toutes sortes de travaux pour vous: enlèvement des ordures, coups de râteaux ici, coups de soleil par là (?), il y aura de la musique (vraiment tout ça pour un terrain vague?), la documentariste Mélanie Pitteloud fera son boulot (c'est pas trop tôt!), tout le superbe Comité du Champ des Possibles y sera: Fred, Marke, Diane, Sara, Paul, Owen, etc et le photographe qui vous tirera le portrait! (moi...)




diffusion du parfum vers le nord, l’est, le sud et l’ouest

L’idée de RéBU (réserve de biodiversité urbaine) est peut-être après tout une idée d’art. Ce qui n’enlève rien à son potentiel de réalisation. Les lieux envisagés pour ces réserves sont pour l’instant à la frontière de l’intérêt en terme biologique. Ils sont aussi probablement des cas limites du paysage. Beauty is in the eye of the beholder. Des terrains vagues post-industriels liés au chemin de fer... L’idée fait-elle du chemin?




RéBU des Étourneaux

Des espaces traversés, surtout par le vent! Lieux de rencontre pour les étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris, european starlings), il y en a toujours ici, de quelques autres habitués: dont des merles d’Amérique (Turdus migratorius, american robin). Laquelle des deux espèces (les deux en consomment) a apporté ici les graines du sorbier  (Sorbus sp.) que je n’avais pas remarqué encore ici? Il y a, à bien me souvenir, un autre arbre de la même taille sur la voie ferrée à côté. Un grand arbre doit se trouver quelque part dans les environs.



les escargots se montrent pour mourir

Où sont les malacologistes (spécialistes des mollusques) quand on a besoin d’eux? Connaissez-vous un bon conchyoliologiste (pour les mollusques à coquille...)? Comment expliquer le comportement de ces escargots (Cepaea nemoralis ou hortensis) qui grimpent sur les arbres et y meurent en se desséchant? On les trouve partout ceux-là et j’en ai déjà parlé ici: Réserve en voie d’apparition.




wild is the wind

Qu’arriverait-il si on laissait les oiseaux jardiniers faire leur travail? Les peupliers et les Astéracées sont parachutés par le vent, mais les vinaigriers, vignes des rivages, vignes vierges, cerisiers et le sorbier ce sont le travail des oiseaux. Et si on les imitait? Qui sait? le cardinal pourrait alors aussi trouver l’endroit satisfaisant et il m’y casserait ici aussi les oreilles! Ce serait vraiment insupportable.

En attendant, joignez-vous à nous dimanche!



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