jeudi 27 octobre 2011

Impérialement disparu?






Endémique à l'ouest du Mexique Campephilus imperialis, le Pic impérial, est peut-être disparu. Les dernières observations remontent aux années 60. Le plus grand des pics utilisait de grands pins pour nicher. L'industrie aimait bien les grands pins, les pins morts aussi qui servent à faire de la pulpe. Pas de grands pins pas de grands Pic impérial...

On a retrouvé ce film tourné dans une forêt de Pin Durango (Pinus durangensis) en 1956.

En libre accès (c'est beau ça!) trouvez les autre films et l'article téléchargeable :

mardi 25 octobre 2011

Impatientes pas pressées




Impatiens niamniamensis (Impatience de Zanzibar, Parrot Impatiens) survit jusqu'à 2-3°C... Cultivée.

Un court passage ensoleillé dans le ciel gris, quelques minutes de chaleur et de lumière lors d'une marche hier. Qu'est-ce qui fleurit un 24 octobre? Pas grand chose… Les arbres après une démonstration variée de colorisme sont maintenant à jeter leurs feuilles. Sauf les érables de Norvège encore bien verts! À Rome comme les norvégiens...


Impatiens glandulifera (impatiente glanduleuse, policeman's helmet), cultivée.


Les espèces exotiques ne répondent pas comme les indigènes aux signaux saisonniers. Si l'érable de Norvège se croit en septembre les impatientes elles sont encore en juillet. D'ailleurs c'est l'été perpétuel avec ces explosives. Dansons! Jusqu'à l'engourdissement fatal...



I. balfourii (impatiente de Balfour, poor man's orchid). Spontanée et installée avec Impatiens glandulifera!


Ces trois impatientes sont réunies ici en fonction de leurs jusqu'auboutistes efforts de floraison. Les fleurs sont encore bien juteuses de nectar malgré que même les besogneux bourdons soient apparemment enfouis en hivernage. Ce qui était générosité sucrée infinie de leur nectar n'est plus que pure dépense sans but... Qui boira?



La lumière froidement horizontale de la fin Octobre


J'aurais dû aller vérifier si la colonie de Impatiens parviflora pas très loin est encore en fleur.  S'il ne pleut pas aujourd'hui j'irai vérifier. À titre de comparaison je ne me souviens plus si les impatientes indigènes (Impatiens capensis et I. pallida, présentes pas très loin au mont Royal) sont encore en fleur? Quelques dizaines de mètres de plus en altitude suffisent probablement au gel d'arriver plus tôt.  


On est loin de Zanzibar...


dimanche 23 octobre 2011

James Prosek





 
 
 
Autres images ici : Waqaswahajat

Et ici : James Prosek
 

samedi 15 octobre 2011

Impossible Pogonia




Pogonia ophioglossoides, in hort. Photos prises avec un appareil numérique trop minimal... 2004


Il pleut et la bête requiert un entretien périodique. Je parle de ma banque de photos et autres images (en fait j'en ai deux, vous verrez). En comparaison avec bien d'autres photographes ma banque est petite. Mais quand même assez grande pour avoir des secteurs moins souvent fréquentés. Ce qui me fait voyager dans le temps, toute cette mémoire comprimée dans un petit volume...

Ma mémoire est en effet largement donnée en sous-traitance à l'externe, à ces disques durs derrière l'ordi.



Capture d'écran. 2011 (2003-2004)


Je viens de tomber sur ces quelques images éparses dans le dossier "Pogonia ophioglossoides". Il y a de tout : des scans de dessins du temps où j'avais des yeux d'épervier, des scans de spécimens vivants, des photos avec un appareil ne permettant pas une grande qualité… et même des scans à partir de diapos, trop affreux pour vous montrer! Les diapos elles sont pas mal...



Croquis au crayon et microscope, 2003


Les premiers essais sur le scanner (photo ci-bas) d'une amie me donnèrent l'idée de m'en procurer un. Wow! J'imaginais qu'à défaut d'un appareil photo pour documenter mes spécimens (et aider au dessin) je pouvais les scanner... Le premier scanner (celui de mon amie) était déjà ancien quand je m'en suis servi. Celui que je me suis ensuite procuré était hyper-mince, fraîchement arrivé d'Asie et ne coûtait que 100$. Il venait même avec un logiciel d'OCR**! Quelle aubaine! Fini les tonnes de photocopies ou les pénibles notes manuscrites qu'il faut ensuite retaper sur l'ordi... Soyons total numérique!


Un filet de plante, la minimale Pogonia, scannée avec assez de détail pour aider le dessin.


J'ignorais que différents scanners à plat ont des profondeurs de champ bien différentes. Il y a quelques années j'ai fouillé la question mais je n'ai pas trouvé de réponses satisfaisantes à ce problème d'optique. Il semble que l'épaisseur du boîtier permette une plus grande distance depuis la lumière réfléchie par la vitre et/ou le document (ou l'objet) au miroir mobile qui renvoie au capteur*. Ce n'est pas une explication très claire, je sais bien, mais enfin, comme je vous l'ai dit je n'ai pas trouvé... Une chose était certaine toutefois : pour "scanner" mes orchidées il allait bien falloir me trouver un appareil photo! Fini le photographe sans caméra...



Un scan bien détaillé sur le vieux scanner et encore une photo avec l'appareil numérique trop minimal.


Puis des essais bien futiles avec ce nouveau scanner "top"... Inutile pour mes travaux mais...



Mais mon tout nouveau scanner extra-mince n'avait pas, lui, de profondeur de champ. Ce flou very artistique allait toutefois me donner l'occasion d'explorer une toute nouvelle galaxie. L'accident du scanner inutile (ou presque) pour mon travail sur les orchidées allait me donner l'occasion de faire un peu d'art (numérique) et de remplir un autre disque dur… Je vous en ai déjà présenté des exemples mais en voici ci-bas un autre :





Que faire avec des fleurs fanées de Cypripedium? De l'art!





Fraîcheur garantie des spécimens...


Éventuellement j'ai fait plusieurs dessins à partir de ces scans et photos, en plus de mes microscopies. La Pogonia et douze ou quinze autres espèces cultivées dans la cuisine. Un Guide des orchidées au Québec prenait forme… Tout ce travail est depuis suspendu, indéfinément.

Ouais, et alors? Ben voilà c'était la petite histoire de la difficulté de représenter la belle Pogonia sans le matériel nécessaire… Sans parler du défi de faire ce guide des orchidées, impossible sans appui. La sérendipité menant ailleurs, loin de cette orchidée. Vers un Guide de la flore urbaine.  À défaut d'hélico, marchons...


J'y reviendrai un jour à la Pogonia. Un être minimaliste d'orchidée.


Vous avez un hélico? Peut-être aurons-nous l'occasion d'aller la voir l'été prochain? Plus précisément nous irons voir cette belle colonie, là : Line Pond

 

*Aller voir si ce problème vous intéresse. Une page Wiki a été faite depuis.
**OCR : Optical Character Recognition




vendredi 14 octobre 2011

Paradis par hasard





Une détente entre les deux Corées (avec un 's'?) pourrait bien avoir une conséquence insoupçonnée. Qu'arrivera-t-il alors de la zone démilitarisée (De-Militarised Zone, DMZ) mise en place lors de l'armistice en 1953? Une armistice n'est qu'une cessation des hostilités mais dans les faits l'état de guerre est maintenu. La paix est un intervalle entre deux guerres disait Jean Giraudoux.

Depuis ces cinquante ans le grand No Man's Land qu'est la DMZ est un des rares habitats de la biodiversité régionale. L'environnement est sain, aucun pesticide n'y a jamais été utilisé. C'est maintenant un Many Species' Land. C'est une nature anthropique par défaut… et une réserve radicalement protégée.

Cette étonnant ruban vert de 4 kilomètres de large traverse toute la péninsule coréenne et c'est l'endroit le plus lourdement armé du monde… Cette suspension des hostilités a fait de la DMZ une réserve accidentelle avec un grand échantillon d'habitats, presque tous les écosystèmes des Corées y sont représentés. Plus de mille espèces de plantes, deux cent espèces d'oiseaux, une cinquantaine d'espèces de mammifères dont des léopards et peut-être même des tigres de Sibérie. 



On y trouve l'espèce menacée Grue du Japon Grus japonensis Photo Aurélien Audevard. Peinture Kubo Shunman (1757 – 1820)


De discrets signes de rapprochement entre les deux pays annoncent peut-être la fin des hostilités. Après une éventuelle normalisation des relations entre le Nord et le Sud, la zone ne sera pas indéfiniment suspendue ainsi hors du monde et du temps. Des choix devront être faits et convenus sur ce qui sera protégé. Un butin de haute qualité à partager. La spéculation immobilière sur les terrains va déjà bon train... Les beaux hôtels et terrains de golf sont déjà dessinés...


Un organisme international a pour mission la transformation de la DMZ en un lieu symbolique de la paix entre les humains et entre les humains et la nature : 


lundi 10 octobre 2011

Hamamelis virginiana



Hamamelis virginiana, hamamélis de virginie, café du diable, Witch-hazel


N'en déplaise aux météorologues avec leurs définitions absurdes de l'Été des Indiens, nous y sommes!

C'est tout simple : les météorologues ne sortent pas assez. C'est déplorable. Mais pour le temps doux, on s'en plaint pas! Encore aujourd'hui le temps sera amical...

D'après cette page par Ève Christian : Été des Indiens... douce fantaisie aux couleurs automnales...

"Environ 40% des années, à Montréal, ont droit à un été des Indiens. (Pour Québec, c'est 50%)."

et

"On parle de gel essentiel avant la période de temps doux, pour pouvoir discerner l'été des Indiens du véritable été qui vient de se terminer."

Une bien facile et mesquine façon de nous priver dans 60% des cas de notre douce extension, annexe ou mini-réitération de l'été! Moi, je suis sorti hier. Nous sommes en Octobre, il fait un temps magnifique et, surtout, l'hamamélis de virginie est en fleur!
Ta-Dam!
Voici donc ma proposition officielle à Environnement-Canada et l'Organisation météorologique mondiale :

Quand il fait beau en Octobre et que l'hamamélis de virginie est en fleur, c'est l'Été des Indiens!

C'est assez simple. À Montréal on passera à 75 ou 80%. Et ça donnera à tous les météorologues une raison de sortir un peu...



samedi 8 octobre 2011

Fordlandia, Brésil





Fordlandia était un échantilon des États-Unis posé sur la forêt brésilienne. Maisons, écoles et hôpital, boulangerie et dance-hall et hamburgers... c'est une ville pré-fabriquée qui s'est installée en 1928 dans la forêt vierge. Comme une Detroit expatriée, cette verte ville de l'automobile a eu un destin ruinesque.




Pourquoi Ford s'est-il installé ici? Pour fonder une méga-plantation d'hévéa (Hevea brasiliensis, l'arbre à caoutchouc) et le logement de toute la main-d'oeuvre nécessaire.

Ford construisait la moitié de toutes les automobiles au monde à l'époque. Dans un rêve d'une parfaite et totale intégration verticale de l'entreprise la production de caoutchouc était essentielle. Fini le monopole des Britanniques et de leurs plantations en Asie.





L'arbre est originaire du Brésil et endémique de la région. En nature il pousse toujours de façon dispersée, loin les uns des autres, ce qui pourrait être un moyen de défense contre le champignon parasite Microcyclus ulei. Ce champignon n'est pas présent en Asie.




Mais comme il est lui aussi endémique à la forêt brésilienne il est étonnant que l'on ai songé à faire une si dense plantation d'hévéas, parfaitement propice et favorable au champignon… rapidement la plantation entière était atteinte…

Ce fût la fin de ce fantasme de latex...




Ville rêvée...




À l'époque au milieu de nulle part...


 Cimetière. Photo dalbergaria


Ville veuve, ville morte...



 Photo :  Scott Chandler


Ne manquez surtout pas les photos de Scott Chandler


Je vous laisse sur ce joyeux film, chargé d'optimisme… suspendu!






vendredi 7 octobre 2011

Écorces d'arbres




Photos : Cédric Pollet


Le deuxième livre de Cédric Pollet « Écorces, galerie d’art à ciel ouvert » parait ce mois-ci aux Éditions Ulmer. Quel magnifique travail!


Visitez le site de Cédric Pollet  
et ne manquez surtout pas les galeries



Photos : Roger Latour


Pour ma part… plus sobrement… ci-haut une page double de mon album à venir sur les arbres 'Stabat Arbor'.


Via Krapo arboricole, merci




mercredi 5 octobre 2011

D'une nature discrète






Les perplexants myxomycètes, des monstres aux coeurs battants…


Une page Wiki (pour les braves) : Myxomycètes

Un article de Carl Zimmer : Can Answers to Evolution Be Found in Slime?

Avec une galerie de photos: NY Times

samedi 1 octobre 2011

99,99 ans






Pierre Dansereau 5 octobre 1911 - 28 septembre 2011



Dansereau, à droite avec Louis-Edmond Hamelin.



Visionner le documentaire de Pierre Dansereau : Quelques raisons d'espérer


Notes biographiques:
Et un Wiki : Pierre Dansereau