jeudi 29 décembre 2011

Nouvel An, nouvelle île




Photos : NASA Earth Observatory, 24 octobre et 23 décembre


Près du Yémen dans la Mer Rouge, entre l'Afrique et la Péninsule Arabique l'archipel volcanique de Jebel Zubair s'est enrichi. Cadeau de la tectonique des plaques.

Ce ne sont pas des bergers qui ont vu l'étoile mais des pêcheurs et on pourra pas lui donner le nom d'île Jésus, c'est déjà pris...

Un paysage à sa naissance même…


Bonne année 2012!



lundi 26 décembre 2011

Les oiseaux de Charley Harper




Tourte voyageuse, Ectopistes migratorius


L'illustrateur américain Charley Harper est né sur une ferme de Virginie occidentale en 1922. Il choisit de devenir artiste et s'inscrit à la Cincinnati Art Academy, où il étudiera la théorie de la couleur avec nul autre que Josef Albers, le peintre Bauhaus qui séjourne alors aux USA.



Cardinal rouge, Cardinalis cardinalis.

Harper deviendra illustrateur commercial et s'ennuiera rapidement. Il s'éloigne du réalisme en affirmant que "cela ne révèle rien de nouveau sur le sujet". Il explore alors des formes bi-dimensionnelles nettes en à-plat avec de simples lignes, le tout sans perspective. Puisant dans le cubisme et autres courants modernes ses illustrations sont faites dans un style qu'il nommait lui-même un "réalisme minimal". Curieusement malgré cette simplification les oiseaux sont reconnaissables.




 Passerin nonpareil, Passerina ciris

En plus de son travail d'illustration d'articles dans des revues des années 40 et 50, il illustra de nombreux livres de biologie ou d'enfants, travaillant jusqu'à sa mort à 83 ans.

Trouvez ici une biographie de Charley Harper 1922 - 2007


Peintures, gouaches et tirages originaux (ou tirages récents) de sérigraphies, lithographies, giclés, affiches, etc. Ici et ici.

Voyez aussi cette murale en céramique au John Weld Peck Federal Building à Cincinnati et une autre au Cincinnati Nature Center/Rowe Woods


Un autre Flickr ici






jeudi 22 décembre 2011

Givre Royal







Temps doux aujourd'hui. Un givre s'est formé sur le mont Royal. Une préparation à la fête de la lumière ou quelque chose comme ça. Dans quelques jours moi aussi je serai givré. Royalement!

mardi 20 décembre 2011

Ceci n'est pas un sapin







(Une carte de voeux pour tous les lecteurs de Flora Urbana)



Passez tous de belles Fêtes avec des congés j'espère, soyez bien entourés avec toutes sortes de délicieuses circonstances.


J'ai beaucoup à faire dans les jours qui viennent et je doute avoir bien du temps pour vous écrire des billets ici. Mais peut-être trouverais-je quelques minutes pour vous faire un petit bonjour ici et là?


Néanmoins quelques nouvelles :

En Janvier j'aurai une chronique dans la toute nouvelle édition québécoise du Huffington Post. J'ai bien hâte de cette occasion de faire la promotion de la biodiversité urbaine et de bien d'autres sujets à un lectorat considérablement élargi. 


Vous aurez été les premiers lecteurs et je vous en remercie bien sincèrement.


Je travaille aussi à mes projets d'édition (Stabat Arbor, Guide des Arbres) et d'auto-édition (Bocage urbain/Urban Hedgerow, en Février?). Muni d'une lettre d'intention d'un éditeur j'ai maintenant moult démarches afin de trouver un appui auprès de Fondations, Organismes et autres Phinances éventuellement intéressés à soutenir mes projets. Faire un livre au Québec, en français, est autant de travail qu'ailleurs mais ça reste pour l'essentiel du bénévolat... À moins de faire des livres de cuisine, de psycho-pop ou de santé...


Allez-donc savoir pourquoi je veux publier mes livres en anglais aussi...


Assez d'autobiographie... je dois me préparer mentalement à une visite chez mon dentiste qui a de grands projets... un grand chantier... Ouille...


À bientôt!



samedi 17 décembre 2011

Domestiquer les fleurs




Abraham Mignon 1640-1679, (2) Nature morte avec vase à fleurs

La représentation des fleurs est bien plus tardive que celle des animaux. Je ne connais pas de Lascaux floral et peut-être faut-il y voir le signe que l'intérêt des humains pour les fleurs est venu bien plus tard au Néolithique. Il ne fait pas grand doute que le bouquet de fleurs sur la table est venu après la cuisse de sanglier. Les fleurs étaient toutefois depuis longtemps utilisées dans les inhumations...



 Un de mes tableaux numériquement obscur

Considérons pour l'instant que ce regard aimant se perdre dans une rose qui est une rose qui est une rose est venu après les débuts de l'agriculture et de la sédentarisation il y a 10,000 ans. Un certain confort domestique était probablement nécessaire. J'aime pour ma part imaginer que cet intérêt pour les fleurs est contemporain de l'écriture (il y a environ 5,000 ans). Allez savoir pourquoi. L'histoire de l'utilisation des dernières techniques afin de représenter les fleurs dans un contexte domestique est donc assez ancienne. Depuis la camera obscura des peintres aux "Nature Prints" du 18 et 19e siècle à l'invention de la photographie et au-delà, les fleurs sont richement représentées.


"Photo" : Katinka Matson


En 2004 je me suis mis à scanner à plat des fleurs. Pour mon malheur le médium me convenait parfaitement : riches couleurs, lumière diffuse, puis peinture et collage et mille effets avec un Photoshop coopératif… tout devenait inspirant, j'en ai fait des centaines. Je me croyais Mignon...

La grande disponibilité des scanneurs à plat peu chers annonçait une convergence de pratique et d'essai. Chacun dans son coin de maison aura le même geste. L'appétit partagé de faire, de découvrir et d'innover, de savoir ou bête hasard… pensant être original, on est jamais seul, l'avons-nous déjà été? Après quelques années de fleurs scannées et mises en tableaux, c'est sur l'excellent site Edge que j'ai découvert Katinka Matson, agent littéraire entre autres activités. Elle utilisait donc la même technique que moi. Et quelle sobriété élégante!

Visitez son site ici : Katinka Matson



 "Photo" : Portia Munson


Puis j'ai trouvé le travail de Portia Munson, une artiste qui fait de l'installation, de la peinture, sculpture et photographie. Le scanneur est utilisé pour faire des mandalas.

Voyez ici son site : Portia Munson



"Photos" de Frances Pelzman Liscio

 
Voici maintenant que je découvre Frances Pelzman Liscio du New Jersey. C'est un tweet de Jasmine (merci…@jasmineaujardin ) qui m'a mis sur cette piste. 

Voyez le travail de Frances Pelzman Liscio ici et ici



Un autre de mes scans (ce sont des twolips...)


Comme quoi l'originalité se présente toujours en peloton...


Si vous êtes curieux d'animaux cette fois sur fond noir visitez ce site du photographe Mark Laita





jeudi 15 décembre 2011

Petit paradis




 Photo : thepotholegardener.com


Que faire des nids-de-poules? Cet homme de east London en fait de petits jardins. Il ne prend pas tout le crédit de cette forme de Guerilla Gardening. Une classe du California College of the Arts semble avoir été vers 2004 un des premiers exemples et ils encouragent la réplication.

Merci à Delphine de Paradis Express pour ce filon.


photo : thestar.co.uk


Pour une campagne visant à stimuler le verdissement de tous les espaces, même les plus petits balcons, une agence immobilière propose ces jardins portables (une toute petite brassée verte...). Je suis pas curieux de voir la dimension des appartements...




Photo : mypotholes.com

Voyez aussi le site de Claudia Ficca et Davide Luciano, My Potholes,  qui offrent de nombreuses alternatives au bête et couteux remplissage des nids-de-poules par la Zamboni Bitumeuse. Pour la grillade l'hiver c'est moins bon mais pour se détendre l'été c'est imbattable.






Techniquement ce n'est pas un nid-de-poule mais c'est une belle coquinette de violette (avec son copain le plantain). Voilà, les rimettes sont complètes.


Je vous rappelle mon billet portant sur le plus petit parc au monde :



Photo : Matthew Wills

 
Le Conure de Caroline, Conuropsis carolinensis, un perroquet qui vivait aux États-Unis et peut-être jusqu'en Ontario. Vivait… il est maintenant éteint. Matthew Wills vit à Brooklyn et est ainsi retourné à la nature. À Brooklyn? Oui et ce naturaliste amateur a un blog portant justement sur la nature urbaine et péri-urbaine. Il vient aussi faire son tour à Montréal où il a visité le Musée Redpath à McGill.



mardi 13 décembre 2011

Vulcaniser la ville




Un papillon avec le logo de la ville de Montréal.


Revenant de mes courses sur Saint-Laurent je suis tombé sur ce papillon de papier épinglé sur un arbre, rue Duluth. En décembre, comme le métabolisme des papillons est un peu ralenti (même pour un vulcain*), je n'ai eu aucune difficulté à l'attraper.




L'artiste inconnu posant fièrement devant le Monument au Vulcain


C'est une eau-forte (gravure) et je suis bien fier d'avoir une des trois cent exemplaires. Le graveur? Je ne connais pas son nom mais c'est lui sur la photo. Je ne le connais pas mais lui me connaît probablement : ce sont mes photos qu'il utilise pour sa page web (pleine de ses photos):

Monument au Vulcain

"Le Vulcain, un papillon qui résiste particulièrement bien à l'urbanisation, est le plus commun et le plus fréquemment rencontré à Montréal. Sa présence en ville est un indice, un signe d'une belle cohabitation entre l'homme et la nature dans l'espace urbain."

"Monument au Vulcain: le papillon de Montréal, se déploie comme une oeuvre à courte durée de vie (tout comme celle des papillons qui vivaient dans ce parc) dans un sentiment de commémoration et de sensibilisation à l'importance de la préservation des espaces verts dans la ville"



Un des billets que j'ai publié sur le sujet et source des images de son site:

Le nouveau No Butterfly Park


Je suis bien content de partager cette idée avec l'artiste inconnu. Encore :

À quand des aménagistes qui font autre chose que de la banale mise au propre, du ménagisme??? L'imagination ne se pose jamais sur leurs épaules?





* Quelques photos de Vulcains (choisies au hasard…) et de leur planète.




dimanche 11 décembre 2011

Pages ouvertes...





Vue de mon balcon il y a dix minutes : le mont Royal enneigé. Ça fait longtemps que je n'ai donné de nouvelles, je sais... Je vous en donne de brèves:



D'abord je donne les bouchées doubles sur mon album portant sur les arbres, Stabat Arbor, ci-haut une planche en patient développement. Et interminable découpage... Une esquisse, quoi.







Et une aubépine qui ne sera identifiée qu'au printemps avec les fleurs. Oups! j'ai dit printemps...




Et en terminant ce bref bulletin du progrès de mes projets, cette double page du livre que je vous ai annoncé il y a quelques semaines, Le bocage urbain/The Urban Hedgerow. Il est bien avancé mais je doute (à grand regret, croyez-moi) que je puisse le terminer avant Noël... C'est embêtant : il manque en fait très peu de recherche et de rédaction. Comme c'est un essai ce sera succinct et synthétique et ça me semble sous contrôle. Mais il y quelque manque du côté des photos et du visuel... Là c'est plus difficile...

Mais on y travaille...

Bon dimanche à tous!