samedi 21 juillet 2012

Rapide du Cheval Blanc encore






Voici le billet promis sur les autres espèces aperçues (outre l'orme de Thomas) lors de l'excursion au Rapide du Cheval Blanc. Comme je le disais dans le billet précédent sur ce lieu nous avons surtout marché sur le rivage.

Il y avait une belle colonie de Chêne rouge (Quercus rubra, Red oak), disposée en ruban le long de la rivière. La photo ci-haut.






Parmi les chênes, ici et là, quelques Caryer ovale (Carya ovata, Shagbark hickory)




Un Érable argenté (Acer saccharinum, Silver maple) autrefois brisé par les glaces mais qui a bien repris. La partie couchée à droite est le vieux tronc.




Une loi constitutionnelle devrait protéger les aubépines (Crataegus spp.) et faire retirer les nerpruns (le genre Rhamnus). Ces derniers occupent ordinairement la place des aubépines en milieu ouvert ou à la limite d'un boisé. Un spécimen âgé de nerprun est habituellement une belle décoration et c'est probablement pour des raisons picturesques qu'il a été si largement utilisé au 19e siècle. Les fruits du nerprun sont appréciés des oiseaux mais sa richesse écologique a tout à envier aux aubépines.






Une belle surprise: Charme de Caroline (Carpinus caroliniana, Blue-beech) seulement quelques individus. Petit arbre tolérant de l'ombre dont il faudrait multiplier les plantations.





Le clavalier d'Amérique (Zanthoxylum americanum, Common prickly-ash) est un élément intéressant des haies. Il fait partie des espèces que je vais introduire au Champ des Possibles. Dans notre région nous avons un seul membre de la famille des Rutacées, qui compte les agrumes. Je n'ai pas vu souvent les fruits de cette espèce mais l'odeur en est bien celle d'un d'agrume! Les autres espèces de cette famille sont toutes introduites : le Phellodendron de l'Amour (Phellodendron amurense, Amur cork tree) le Ptéléa trifolié (Ptelea trifoliata, common hoptree) et la rue des jardins (Ruta gravelolens, Common Rue).


Traverser une haie de cet arbuste est peu commode, ses épines très sont coriaces. Avec l'arrivée récente au Québec du papillon grand porte-queue (Papilio cresphontes, Giant Swallowtail) qui pond ses oeufs sur l'arbuste, gageons qu'il gagnera en popularité. Le réchauffement climatique a permis la migration de cette espèce venant du Sud.






Ça c'est pour tous la plante à ne pas perdre de vue lors des randonnées. Il y en avait beaucoup, pleines de fruits et assez hautes. Les colonies de cette plante semblent  toujours bien se porter. Pourquoi? C'est un mystère! Je ne crois pas être sensible à l'herbe à puce (Toxicodendron radicans, Poison ivy), depuis le temps que je traîne partout sur l'île j'aurais bien dû attraper quelques chose! Pour Charles, c'est une autre (sale) histoire!






La glorieuse pontédérie à feuilles cordées (Pontederia cordata, Pickerelweed). Pour moi c'est un bel emblème de l'Archipel d'Hochelaga! Et de ce bel été qui se prolonge avec ses promesses de découvertes, nouveautés et tout, et tout...


 
Je vous laisse là-dessus en vous souhaitant une belle fin de semaine!



5 commentaires:

  1. Ça doit prendre du temps de marcher dans la nature quand on connait chaque plante par son nom. Il faut les saluer toutes sans en oublier aucune, surtout l'herbe à puce, très susceptible, qui demande à être reconnue, mais qui, un peu snob, préfère éviter les contacts.

    Quelques dizaines de mètres carrés (même très irrégulièrement délimités) peuvent suffire à retenir l'attention pendant des heures.

    Parlant d'herbe à puce, pourrais-tu me confirmer que ce que j'ai vu près d'affleurements rocheux sur le bord de la Gatineau (site intéressant, très long à parcourir quand on connaît chaque roche par son nom) est bel et bien une belle talle d'une belle et fringante herbe à puce ?

    (D'ailleurs, je me suis demandé deux secondes si la photo dans ton blogue n'était pas un copié-collé venant du mien !)

    http://geo-outaouais.blogspot.ca/2012/07/dechaussement-et-herbe-la-puce.html

    RépondreEffacer
  2. Oui tu l'as bien identifié sur ton blog. Le temps m'a manqué, je voulais te faire un clin d'oeil et tu l'as pigé quand même!... j'avais une petit mot à ce sujet mais j'ai fait court pour ce billet. La photo est en effet assez presque totalement pareille. L'herbapuce est exigeante mais elle a un caractère égal! Salut!

    RépondreEffacer
  3. Son surnom (arbre au liège de l'amour) vient du fleuve Amour dans le nord de la Chine.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Phellodendron

    Il matérialise aujourd'hui la frontière entre la Russie et la Chine
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Amour_%28fleuve%29

    Il y a 3 photos du fleuve Amour sur un mur de ma chambre à coucher!

    RépondreEffacer
  4. Vous êtes alors bien renseignée sur la question. En anglais ils manquent le meilleur: ils disent "Amur", quoiqu'avec ces photos sur le -mur, ce serait pas trop déplacé chez vous. Ça me donne l'idée de faire un billet sur la flore de l'Amour! Merci de votre suggestion!

    RépondreEffacer
  5. Désormais, j'emporterai nos photos comme double portrait-type de l'herbe à puce afin de la reconnaître partout où j'irai. Je ne promets pas cependant d'en arriver à apprécier son «caractère égal».

    RépondreEffacer