samedi 30 mars 2013

Mimétisme mullérien




À gauche le monarque et à droite le vice-roi. Photo: Wikipedia



Nous connaissons bien le cas du mimétisme du papillon vice-roy qui imite le papillon monarque. C'est en fait l'histoire d'un papillon non-toxique qui imite la coloration d'un autre qui l'est (le monarque dans ce cas). Il se protège en s'habillant d'une peau de loup. Copier ainsi le motif coloré qui signale une toxicité (un signal aposématique) se nomme mimétisme batésien.


Il y a aussi le mimétisme mullérien. Cette fois c'est l'histoire de deux espèces toxiques qui profitent mutuellement de l'effet du signal aposématique. À l'évidence, deux têtes (de mort…) valent mieux qu'une.






Les papillons Heliconius d'Amérique du Sud poussent cette idée très loin avec un cas assez extraordinaire: Heliconius numata. Cette espèce imite en fait plusieurs autres espèces. Le plus étonnant c'est que la faculté se transmette en bloc à la descendance. Les petits de la même espèce (Heliconius numata) qui est elle-même comme un tigre toxique, auront en plus l'apparence ou du loup, ou du lion ou de l'hyène. C'est selon! C'est comme si chez les humains il était génétiquement programmé que nous ayons exactement 5, 6 ou 7 pieds de haut*. Rien entre ça… pas de mélange...


Gageons que les oiseaux ne se mêlent pas ce ça non plus...




*Je n'ai pas trouvé de meilleure analogie. Convertie en mètre ça fonctionne pas aussi bien: A Supergene Paints Wings for Surviving Biological War

Lisez aussi: Le "supergène" du mimétisme déchiffré



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