jeudi 1 mai 2014

Puisque l'été ne veut venir à nous...


...allons à lui!



Dans l'ancien temps où tout était en noir & blanc nous avions une saison ou deux entre l'hiver et l'automne. De beaux tons de gris bien verdissants.




Cette année on n'est sûr de rien. L'hiver est clairement exagéré, périlleux et détestable. En plus, nouveauté: cette saison est indécrottable, suspendue dans sa disparition. Le printemps nous a laissé tomber! Gardez vos oies au chaud.




Rien ne pousse. Tous les herborisateurs sont oisifs. Et malcontentsTussilage? Deux ou trois spécimens souffreteux. Même les pissenlits peinent à se faire un feuillage frais. 





Les Fées Printemps, que Botticelli nous présentait pourtant debout, paressent,  allongées les bras emmêlés, indifférentes, boudeuses ou impuissantes. C'est plus comme avant.



Les optimistes y vont de leurs divagations au prétexte de signes vernaux infimes, mettant à la boutonnière ou au chapeau les demi-boutons de ceci ou cela.

Le bétail est affamé et les cornes c'est jamais bon signe. Le printemps nous fait tous cocus! Voilà, je l'ai dit! 





Toutes les images (améliorées par mes soins) proviennent de la BANQ et sont tirées du Monde illustré et de L'album universel, 1888-1902)





3 commentaires:

  1. Quelle jolie plume vous avez, monsieur! Mille bravos, c'est bon à lire, comme un baume à "cette saison suspendue dans sa disparition".

    RépondreEffacer
  2. Je suis très heureux que vous appréciez. Merci.

    RépondreEffacer
  3. C'est le moindre des égards que d'apprécier. Et je trouve mêlants les bras emmêlés des fées Printemps.

    RépondreEffacer