vendredi 28 février 2014

Un peu d'effort!



Une belle photo ratée. Carrière Saint-Michel.


Dernière journée de février, glacial à Montréal! Moins 18...
 

On attend le ciel bleu, permanent si possible. Avec des feuilles de peuplier qui s'animent dans le vent... Et un peu d'effort sur ce moins 18. C'est notre anniversaire après tout!




jeudi 27 février 2014

Bois d’arc: Maclura pomifera



Photo: Bruce Marlin, Wikipedia

Voici le fruit d'un arbre de la même famille que les mûriers: les Moracées. Le bois très dur et flexible de l’Oranger des Osages (un autre de ses noms) en faisait un choix de premier ordre pour faire un arc: d’où le nom Bois d’arc. L'étrange gros fruit est comestible mais pas très bon à ce qu’il paraît. Il est apparemment un peu meilleur après un coup de gel.



Photo: DFWUrbanWildlife.com

Ce n’est pas un arbre indigène par ici et j’ignore si on le cultive dans la région de Montréal. Je sais qu’il est planté en Ontario et qu’il s'y échappe de culture. On m’assure par ailleurs que c’est aussi le cas au Vermont tout juste au sud de la frontière… les cartes de répartition et une petite recherche de la littérature semble toutefois l’exclure aussi loin au nord.

Quoiqu’il en soit je ne l’ai jamais vu, de mes yeux vu…



Photo: DFWUrbanWildlife.com

De si gros fruits sont le signe que de gros animaux devaient autrefois les consommer et assurer ainsi la dissémination des graines. Les graines transportées dans l’estomac d’un animal, ça s’appelle: l'endozoochorie.

Mais comme la plupart des animaux qui devaient le faire (la mégafaune de l’Amérique du Nord) sont disparus… Qui donc s’occupe maintenant de propager cet arbre? À part les humains du Vermont et d'Ontario évidemment…

Pour une réponse, voyez ces deux billets qui nous viennent de plus au sud, au Texas:

samedi 22 février 2014

Hortalia, bibliothèque numérique



Pêche surprise de Jodoigne.

La Société Nationale d’Horticulture de France a mis en ligne sa 


 
Vous n'y trouverez pas que des vieilles gravures. Vous aurez aussi des catalogues de pépiniéristes, revues d’horticulture, vieux livres. Je vous montre quelques gravures extraites de la Revue horticole, 1861-1862. 



Agave americana et variétés de Calcéolaires.

« En conformité avec sa charte – « Préserver le savoir horticole et Transmettre cette culture », la SNHF mène depuis plusieurs années des projets de conservation et de mise à disposition du public d’une culture horticole précieuse. La bibliothèque numérique s'inscrit, à ce titre, dans les priorités de la Société.

La bibliothèque de la SNHF est l’un des premiers fonds documentaires horticoles. Ces collections sont composées de plus de 3000 monographies anciennes, particulièrement précieuses pour l’histoire horticole, d’une collection de plus de 1500 périodiques, de catalogues de pépiniéristes – plus de 400 entreprises représentées – et d’un riche fonds iconographique. »
 


Pomme Api noir et Prunus tribola.

Les jours sont plus longs désormais... le temps des floraisons arrive... j'ai hâte d'aller me chercher des fleurs de pêcher, pas loin, en pleine mobilité... ya hâte!


Bon samedi!



vendredi 21 février 2014

Sapphirina (crustacé copépode)





Voyez les autres vidéos de Liquidguru ici.

Trouvez un peu d'information sur le genre Sapphirina ici.




mardi 18 février 2014

Le bocage urbain: 5 mars, la conférence





L‘étude des peintures, gravures et photographies du passé nous fait découvrir des aspects négligés de l’évolution du paysage de Montréal et de sa région. Non seulement nous découvrons un bocage singulier et typique de la région mais nous constatons la présence d’une forme éco-paysagère intéressante: la haie.




Cet élément paysager linéaire est en fait un produit spontané de la division du territoire agricole. La grille urbaine actuelle s’est superposée à celle du passé dont certains éléments ont survécu. 





Par ailleurs le milieu urbain continue à produire des haies. Émanant de celui-ci, la haie est une forme écologiquement pré-adaptée au milieu anthropique. Elle est une solution au problème du manque de connexion entre les milieux naturels et autres.




Afin de favoriser la biodiversité urbaine dans un milieu en densification, l’adoption de la forme dense et variée de la haie semble pertinent et prometteur. 

La conférence présente les idées développées dans un essai à paraître sous forme électronique. (avril 2014).


Conférence à la Société d'horticulture et d'écologie de Deux-Montagnes:

Le 5 mars à 19h15
Centre d'art La petite église
271, rue Saint-Eustache, Saint-Eustache
Coût : gratuit (membre), 5 $ (non-membre)

 


Roger Latour: le conférencier…





samedi 15 février 2014

John Elliott Woolford, encore...



 Rapides près de Montréal, 1821. MBAC


Vue en amont de Montréal, près de Des Cèdres?



Montréal - Vue de Ste-Hélène du SSO, 1821. MBAC


Vue des moulins au domaine Saint-Gabriel, près de la Pointe Saint-Charles (on me corrigera... j'improvise à l'instant...). Au loin, derrière les moulins, la ville de Montréal. À droite l'île Saint-Hélène.


Et sur une note perso, on m'a enlevé le plâtre sur le pied droit... 6 semaines un peu misérables plus tard, c'est pas désagréable!


 

vendredi 14 février 2014

Arent van Bolten: Valentin grotesque







L’artiste hollandais Arent van Bolten (c. 1573-1624) demeure peu connu: on ne sait pas grand chose de lui. Je dirais même que la plupart des détails biographiques nous manquent. On sait qu'il était orfèvre de profession. Il était aussi sculpteur, dessinateur et graveur. Il faisait dans les monstres et le biblique et la mythologie. Il faisait aussi dans le grotesque comme ces gravures sur une thématique très 14 février, il me semble…

Ne manquez cette collection au Rijksmuseum, un musée pas chiche pour le partage des images… en grand format siouplait… par ici.

Que le chocolat soit avec vous!



mercredi 12 février 2014

Les idées dangereuses de Darwin





C'est aujourd'hui la Journée Darwin. Deux jours avant l'orgie de chocolat qui porte le nom d'un saint! On parlera un peu moins de Darwin...

Le 12 février c'est l'anniversaire de naissance de Charles Robert Darwin. Cet homme a eu des idées (la théorie de l'évolution avec son mécanisme, la sélection naturelle) qui ont durablement changé notre position dans l'univers... et ces idées résistent encore pour l'essentiel à l'examen. Devant l'intensité de la réflexion scientifique depuis 150 ans c'est tout un exploit!

Les idées de Darwin ne se résument pas au domaine de la biologie, en ce sens elles sont dangereuses... Tout prend une coloration différente... 

Mettez ce garçon curieux, devenu jeune homme, sur un bateau et faites-lui faire le tour du monde. À son retour il changera tout... y compris lui-même!

L'effroyable courage mélancolique de Darwin! On préfère le chocolat...






samedi 8 février 2014

Bocage de Montréal, 1821



Maison de M. McTavish sur le Mont-Royal à Montréal. Musée des beaux-arts du Canada.


Les topographes anglais avaient une prédilection pour les vues de la ville depuis le mont Royal. Quand ces vues s’accumulent sur plusieurs décennies (j’en ai bien quelques dizaines maintenant), voire quelques siècles, c’est merveilleusement utile à l’étude de l’évolution du paysage, le bocage de Montréal au 19e siècle.

Il est toutefois assez rare que le peintre tourne le regard et nous montre une vue des alentours du pied de la montagne. En regardant cette aquarelle de John Elliott Woolford (1821), si je situe correctement, nous avons les pieds sur l’avenue des Pins et regardons vers l’ouest. La beauté du site a sans doute forcé la main de Woolford: l’artiste ne pouvait que faire dans l’excellence. 

Une aquarelle à rêver… Et pour qui doute de la réalité d'un bocage montréalais, voici une vue qui peut modifier la perception.

Curieusement quand on marche aujourd’hui dans ce secteur on le devine à encore: l’air du lac Saint-Louis ayant traversé toute la campagne de blé et de pommiers à l’ouest, remonte et se mêle à la lumière rafraîchie par l’ombre de la montagne. Quel superbe site à occuper… La campagne de Montréal avait donc cet aspect bucolique… On comprend les gros bonnets (écossais dans ce cas) qui s’installaient ici, parmi les fermes et les vergers, les bosquets, boisés et haies, loin de la rumeur des quartiers d’en bas, qui deviendront de plus en plus ouvriers…

La ville qui sortait des fortifications puis qui s'étendait de faubourg en faubourg allait gommer tout cela. En laissant de discrètes traces du passé pastoral et rustique.





mardi 4 février 2014

Montréal vue de la côte à Baron, 1770




La reproduction ci-haut est tirée du livre Mont Royal Ville-Marie de Conrad Graham, publié par le Musée McCord en 1994.

L’auteur de l’oeuvre originale est Thomas Wright en 1770. Il s’agit d’une des vues les plus anciennes de la campagne au-delà de la ville encore concentrée derrière les fortifications. La qualité de mon scan est aussi bonne que le permet l’impression de qualité médiocre du livre. Quel dommage! On souhaiterait une ré-édition grand format et tout en couleur de cet ensemble irremplaçable de dessins, d’aquarelles, etc. que présente ce livre.

« Trop cher, Inspector du bocage! » me dirait-on.

Je répond sans hésitation: alors mettez-moi tout ça en ligne, grand format, explorable et utilement étudiable*… Il vous en coûtera encore quelque chose mais nous gagnerons tous en regard et en connaissance de l’histoire. Nous sommes au 21e… partagez vos collections!


D'après Philip John Bainbrigge, Bibliothèque et Archives Canada, no d'acc 1983-47-91


La notice de cette reproduction de Wright nous dit qu’il s’agit d’une vue depuis le mont Royal. Erreur! Et dommage… À droite de l’arbre, le large chemin est bien la rue Saint-Laurent et son faubourg naissant, comme le mentionne la notice. Mais puisque nous sommes dans l’axe de cette rue, nous ne pouvons être ailleurs que dans son (éventuel) prolongement… (tant de concentration mentale pour dire une totale évidence est épuisant pour l’Inspector convalescent…)

Je vous disais « dommage ». Pourquoi? Parce qu’en fait c’est bien la première vue depuis le sommet de la côte à Baron (récemment défrichée semble-t-il) que je connaisse. Nous sommes exactement à l’endroit où le boulevard Saint-Laurent passera après avoir monté la côte… Nous sommes ainsi sur le Plateau Mont-Royal et à droite ce sera éventuellement l’endroit où s’érigera la maison Molson.

Je vous remets cette reproduction de
Bainbrigge, publiée en novembre ici. La flèche rouge indique le point de vue de Wright en 1770.


  *je travaille sur mon essai Le Bocage Urbain, n'est-ce pas...



 

samedi 1 février 2014

Geraldine Moodie au Grand Nord



Eric Cove, Cape Wolestonholme, baie d'Hudson. c.1906-1909


Fullerton Harbour, baie d'Hudson. © The Trustees of the British Museum


La peintre et photographe Geraldine Moodie est née à Toronto en 1854. Elle épouse John Douglas Moodie (ils étaient parents éloignés et portaient le même nom) puis le couple déménage dans l'Ouest canadien où il s’essaie sans succès à l’agriculture. En 1885 John obtient un poste dans l’Ouest canadien et à la baie d’Hudson. Ce sera pour les deux une aventure de 32 ans…

Les curieux clichés de plantes qui suivent, faits en studio, devaient être peints. Je me suis permis de modifier quelque peu en corrigeant la couleur…
 
















Geraldine Moodie était aussi peintre mais je n'ai pas trouvé de reproductions. Elle ne faisait pas que des photos de fleurs: voyez ses étonnants clichés d'Inuits et autres autochtones au début du 20e siècle:





Les autres photos au British Museum: ici.
Afin de voir d'autres photos botaniques, voyez aussi ce Flickr.