lundi 28 avril 2014

L'éteignoir



Photo (modifiée par mes soins): Sam Droege, USGS Bee Inventory and Monitoring Lab


Ce sont les oiseaux tués en frappant le vitrage d’un ensemble d’édifices inspectés lors de la saison de migration 2013 à Washington D.C. À la grandeur des USA cette mortalité annuelle atteint 550 millions d’oiseaux!

Une solution à ce problème est d’éteindre les lumières des édifices pour la nuit, moment préféré des oiseaux pour voler alors qu'il y a moins de turbulence dans l'air. Éteignons ces lumières! du moins durant les périodes migratoires du printemps et de l’automne. La mortalité serait alors réduite de 80%. 

Depuis quelques années Toronto a une politique visant à protéger les oiseaux migrateurs de ces périls. En Amérique du Nord d'autres villes ont de pareilles mesures en place ou en développement: Chicago, Boston, New York City, Baltimore, Minneapolis, San Francisco, Denver, Detroit, Indianapolis… 


Question,  chers lecteurs: savez-vous ce qui se trame à ce sujet à Montréal? Allons-nous fermer les lumières?



samedi 26 avril 2014

Le mont Royal depuis le balcon



 Glou-glou printannou.

Je n'ai toujours pas retrouvé une mobilité suffisante (cause) pour sortir et aller prendre l'air et humer l'humus du côté du mont Royal... C'est assez frustrant! Je vois toutes ces photos du printemps que les gens publient sur les réseaux sociaux. Je suis jaloux... 


 Moussu printannu

C'est le printemps à Montréal et ce blogue doit bien en rendre compte! Alors je fouille ma banque d'images et je trouve ces photos prises il y a dix ans (le 25 avril 2004) avec un petit appareil numérique. 




Si j'y allais, sur la montagne, qu'est-ce que je pourrais bien voir? J'imagine que l'exsangue fleur de la sanguinaire (Sanguinaria canadensis, Bloodroot) brille dans tous ses lits? 



Marquant de lumière et souplesse le rude et le sec qui tapisse le sol? Toutes ces feuilles au sol, c'est tellement 2013...


Je crois bien que cette bryophyte est Leucobryum glaucum...

J'aimerais replonger le regard dans les coussins moussus et y mettre le doigt...

Je retrouverai mes deux pieds dans une dizaine mais je me demande ce qu'il restera des fleurs printanières là-haut? Comment témoigner de la saison sur Flora Urbana? Je replongerai dans les archives photos, les méta-données des fichiers numériques indiquent la date et l'heure de la prise de vue... Ça devrait faire, non?




Le mont Royal depuis mon balcon le 8 mai 2011. La montagne (la colline pour les pas fines, la butte pour les brutes) ne bougera pas et m'attendra avec bien d'autres familiarités et découvertes. 

Le sol sera plus sec et je risquerai pas de glisser et de me casser quelqu'os...


Bon weekend!




mardi 22 avril 2014

Junco ardoisé (Junco hyemalis)



Vous les voyez? Au sol?

Je n’ai pas d’objectif téléphoto et je suis encore sesquipedestre*. Je dois clopiner jusqu’à la cuisine et sortir sur le balcon, risquant ma vie pour ce reportage-photo de haute-qualité. 

Ce sont donc les meilleures photos que vous aurez des Juncos qui passent dans la ruelle à tous les matins.



Maintenant vous les voyez mieux?

Ces oiseaux se nourrissent de graines au sol et par ici il y a bien trois ou quatre chats (apparemment au chaud et au sec pour l’instant…). Ça craint.


Junco ardoisé, Junco hyemalis, Dark-eyed Junco.

Merci Wikipedia pour ces photos d'une femelle (à gauche) et d'un mâle (à droite). Voyez la page Wikipedia pour un peu plus d'information.



Et je vous assure que l'on trouve le Junco sur cette photo. Bonne chance pour trouver!



*un autre néologisme je crois bien. Je veux dire j’ai un pied et demi et ne suis pas encore totalement sur mes pieds. Je suis sur un pied et demi…


dimanche 20 avril 2014

Pour vos yeux: ne cueillez pas!





Au Québec, il y a neuf espèces floristiques vulnérables à la récolte. Les voici ci-haut. 

"Une espèce est considérée vulnérable à la récolte lorsque la cueillette exerce une pression pour sa survie en raison de sa valeur commerciale sur les marchés de l’alimentation et de l’horticulture." Plus d'information ici.

Ce sera bientôt le temps d’aller voir, apprécier et photographier ces belles espèces. Contentez-vous de les admirer! Ou d’observer et de documenter leurs pollinisateurs. Sur le mont Royal, un milieu particulièrement sensible vu l'intense fréquentation, combien de fois n’ai-je vu des gens souriants avec d’innocents bouquets de fleurs sauvages… Il est vrai qu’on en voit de moins en moins. Je ne suis toutefois pas sûr que ça soit pour les bonnes raisons…

De gauche à droite et de haut en bas (merci Wikipedia...):

Adiantum pedatum, Adiante du Canada, Maidenhair fern
Photo: Stan Shebs

Asarum canadense, Asaret du Canada, Wild ginger
Photo: Fritzflohrreynolds

Cardamine diphylla, Cardamine carcajou, Toothwort
Photo: Atrian 

Cardamine maxima, Cardamine géante, Large Toothwort
Photo: Eleanor Saulys

Lilium canadense, Lis du Canada, Canada Lily
Photo: Halpaugh 

Matteuccia struthiopteris, Matteuccie fougère-à-l’autruche, Ostrich fern
Photo: Vzb83 

Sanguinaria canadensis, Sanguinaire du Canada, Bloodroot
Photo: Matt H. Wade

Trillium grandiflorum, Trille blanc, White trillium
Photo: Derek Ramsey

Uvularia grandiflora, Uvulaire à grandes fleurs, Large-flowered bellwort

Photo: Kurt Stüber

Ce sera une belle journée avec du soleil... Joyeuses Pâques!



samedi 19 avril 2014

Fleur pasquale: Clitoria ternatea



Photos: Aruna et Ton Rulkens. Wikimedia Commons 
Clitoria ternatea, une plante grimpante de la famille du pois (Fabacée) vient d’Asie tropicale et a été introduite en Australie, en Afrique et en Amérique. « La caractéristique la plus évidente de cette plante est la couleur bleue de ses fleurs… », nous dit Wikipedia. Pas certain que ce ne soit seulement que la couleur qui soit remarquable, mais enfin...

Je ne connaissais que la forme à fleur bleue et je découvre celle à fleur blanche.


Photos: Manoj Rane et Pokok Telang. Wikimedia Commons 

Et une autre forme avec des fleurs plus pâles et à fleurs doubles. 



Encore de nouvelles couleurs...



Photo: Tux the penguin. Wikimedia Commons 

Famille du pois je vous disais.


Photo: Blessed Homemaker.


C'est Pâques et à défaut de chocolat, vous pouvez en en faire une gelée bleue. 



Passez une belle fin de semaine...




mercredi 16 avril 2014

Urubu urbain




Au printemps vous préférez peut-être une hirondelle à un vautour? Dimanche dernier de chez moi j’observais le premier Urubu à tête rouge de la saison faisant des cercles au-dessus du mont Royal. Certaines années on en voit jusqu’à 6 ou 7.

Au même moment (peut-être, le même jour en tout cas!) Alice Morel et Kevin Grégoire passaient par le Champ des Possibles et filmèrent ce grand oiseau. Je les remercie de m’avoir fait parvenir ce petit film. Je crois bien que c’est la première observation de l’oiseau au CDP! Bravo!



Cathartes aura, Urubu à tête rouge, Turkey culture


Le dessous des ailes est bicolore: noir et gris. Ce sont les rémiges (les grandes plumes qui sont gris plus clair. En vol plané, les plus grandes plumes (les primaires) du bout des ailes sont bien étalées, distinctes. Comme on le dit souvent: on dirait un oiseau sans tête, ce que vous pouvez constater sur les des captures d’écran ci-dessus. 

J’ai confirmé en consultant le guide: Oiseaux de proie du Québec et de l’Est du Canada par Harnois et Turgeon, éditions Michel Quintin.




lundi 14 avril 2014

Frênes Funèbres




Carte Google par QuébecBio. Voyez la carte avec filtre de recherche ici: Carte


Combien de frênes trouve-t-on à Montréal (la ville ou l'île...)? Interrogeant cette carte avec les menus déroulants, on obtient des résultats quelque peu imprécis:


Frêne:  48494 arbres
Ash: 49032 arbres
Fraxinus: 48586 arbres


On y trouve 42 espèces et cultivars de frênes. Dans quelques années on sera fixé sur la résistance ou non de chacun de ces cultivars qui ont coûté si cher… On sait déjà que penser de la plantation d’une seule espèce sur certaines rues…

Les méthodes de saisies lors de l'inventaire et de l'ajout à la banque de données variant, on peut s'attendre à un pourcentage d'erreur. Notez que n'apparaissent sur cet inventaire que les arbres sur rue et dans les parcs. Pour ce qui des arbres sur les terrains privés, le mont Royal ou les ruelles... ils n'y figurent pas.

À l'évidence, il manque beaucoup d'information sur la situation actuelle. Puisqu'il s'agit d'une épidémie, c'est pas champion! Des sites d'infestation ne seront pas remarqués...

Toutes ces imprécisions n'aideront pas aux décisions!


Les frênes de Montréal, carte par frêne. Cliquez ici pour voir au complet.



Il y a une autre carte, faite à partir de données et paramètres un peu différents:   

"Localisation de 26 000 frênes de Montréal (14 arrondissements). La taille du marqueur est proportionnelle au diamètre du tronc de l'arbre. Source: http://donnees.ville.montreal.qc.ca/dataset/arbres "

Et pour les amateurs de sensations fortes, il y a aussi cette compilation (par une journaliste du Devoir) des arbres qui seront abattus:



Ce n’est que la pointe de l’iceberg évidemment.




samedi 12 avril 2014

La haie dans le Bocage Urbain






Mon premier projet d'auto-publication avance. La preuve: je vous montre quelques couvertures et j'espère avoir votre avis! Laquelle préférez-vous?

Cet essai propose l'utilisation de la forme paysagère de la haie comme habitat et biocorridor de la biodiversité urbaine.

Notez qu'il ne s'agit (pas encore du moins...) pas d'un livre imprimé mais d'un livre électronique format iBook et que cette couverture ne sera visible qu'en tout petit sur les rayons virtuels de la librairie virtuelle iBookstore...

Je ne devrais pas le dire (parce que je me sentirais obligé de faire tout ce travail...) mais ce titre permet la permutation: une deuxième livre dans la série aurait comme titre "la ruelle dans le Bocage Urbain" ou "les friches dans le Bocage Urbain". Puis "les bosquets et boisés dans le Bocage Urbain", puis "les parcs et forêts dans le Bocage Urbain"... vous voyez?


Lecteurs, un effort, aidez-moi! Quelle est la meilleure couverture???




vendredi 11 avril 2014

Aristolochia ridicula



Photo: timblindim

Je ne sais pas quel nom j’aurais donné à cette plante du Brésil mais certainement pas Aristolochia ridicula

Aristolochia superba? Aristolochia loveya (!) ? Aristolochia exagerata?


Voyez la série de photo complète (bouton, phleur, fruit…) ici: timblindim



Photo: timblindim





Deux illustrations tirées du Curtis’s Botanical Magazine, à gauche Aristolochia ridicula et à droite, Aristolochia combinera.






mercredi 9 avril 2014

Méditations Forestières





La semaine dernière j’ai eu la visite de Charles L’Heureux qui m’apportait une copie de son premier recueil que j'attendais avec une certaine patience...


Méditations Forestières est enfin sorti!


Quel printemps et quel plaisir de tenir cet ouvrage entre les mains!

Nous sommes invités à marcher et à s’arrêter parmi les arbres. Depuis l’autre temps où « Un grand silence régnait sur ce vaste domaine » à aujourd’hui. Aux quatre coins du territoire, de Charlevoix à Saint-Jean ou en forêt laurentienne, à Kaaïagamack où « le lac est un tambour silencieux ».


Nous découvrons aussi les usages amérindiens des différentes espèces d’arbres.  Nous témoignons du défrichement de la colonisation française puis l’arrivée des Anglais, jusqu’à la méditation dans un boisé actuel en ville. Nous avons droit à des notes brèves, observations et réflexions, toutes rendues dans un dénuement s’accordant au beaux (beaux!) dessins noir et blanc.




Contemplations et poésie, topographie, histoire et ethnobotanique, paysages et portraits d'arbres, du grand passé au plus présent, avec ce second regard particulier à l'auteur. Sur papier et en auto-publication. Bravo!

Nous sommes aussi invités à tourner les pages et à s’arrêter devant chacun des 39 beaux dessins: ça complique le choix d’une reproduction à vous partager… 

Charles L’Heureux est un ami et il m’a apporté une copie de son ouvrage. Quelle joie!

Vous pouvez rejoindre Charles sur la page Facebook Arbres Remarquables et Boisés du Québec.






lundi 7 avril 2014

L'émergence de la Pélopée courbée







Une planche pas tout à fait terminée mais qui montre la bête: Sceliphron curvatum

J’étais à l’ordi vendredi dernier, comme d’ordinaire, malgré une productivité encore douteuse et assez décevante, quand j’entends une petit son familier… Un curieux bourdonnement, un grésillement étouffé, qui me fait penser à une activité domestique quelconque chez les voisins. Une petite machine aurait été activée? Espresso ou quelque chose d’autre? Un son familier, quoi!

Le son revient, ça vient de derrière moi dans la bibliothèque et là je comprends…, c’est la Pélopée!


Mieux que ma description maladroite écoutez ici: (je veux dire: ici)



La maison de la bête dans ma maison. Pas de gêne...


C’était le 4 avril. Elle a une émergence hâtive cette guêpe récemment immigrée! Mais notez que déjà à la mi-mars une autre était active entre les fenêtres doubles de la cuisine, en plein soleil qui réchauffait le petit volume d’air.

Cette nouvelle espèce exotique me semble avoir tout ce qu’il faut pour s’installer avec succès dans notre région!

Par ailleurs je ne comprends pas ce désintérêt pour cette guêpe… elle n’est apparemment pas remarquée. Si c’était un papillon (ou un agrile…), tout le monde en parlerait!  


Voyez ces billets précédents:







samedi 5 avril 2014

Presque-Feuilles 2



Rhinella margaritifera. Photo: Christian Ziegler


Monocirrhus polyacanthusPhoto: Republik-Tawon.


Tropidoderus childrenii. Photo gauche: source inconnue, droite: Chlidonias, Zoochat

Phycodurus equesPhoto: Derek Ramsey, Wikipedia


Uroplatus phantasticus. Photo Ardea.com





vendredi 4 avril 2014

Presque-Feuilles



Une "sauterelle feuille ». Sous-famille Pseudophyllinae. Photo: nonomay. Le monde des insectes.

 Sous-famille Phylliidae, Photo: Photo Monde 

Systella rafflesii, Green dead leaf grasshopper. Photo: Hee Jenn Wei







mardi 1 avril 2014

Le futur Aquarium de Montréal



Illustration: Henning Larsen

Espace pour la Vie, filiale du Cirque du Soleil, toujours à l’affût de l’innovation, connaîtra un ajout majeur: un aquarium! C'est ce qu'a annoncé le maire de Montréal, Denis Coderre. Le public attendait cet événement avec impatience et trépidation maintenant que l’événement de la sortie des manchots du Biodôme est chose du passé.


Photo: Brocken Inaglory, Wikipedia.

Mais le mandat de spectacle permanent de l’institution ne viendra pas sans une dimension scientifique: le Centre d’étude en Sirénologie (CES) sera une première mondiale. Le maire de Montréal a profité des élections en cours afin de forcer le positionnement des différents partis politiques. En effet des investissements majeurs seront nécessaires.


Photo: Mermaid Melissa

Afin d'intéresser les gouvernements supérieurs, la direction du CES sera assurée par une spécialiste reconnue en matière de piscine et toutes choses aquatiques: Janette Bertrand. L'experte nous assure que les sirènes existent et indique que les photographies le prouvant font légion:



Arnold Böcklin, Jeux des Néréides, 1886. Kunstmuseum Basel.

Nul doute que les activités familiales seront grandement stimulées. Le tourisme connaîtra aussi une forte augmentation. Nous aurons tous une raison supplémentaire d'aller voir nos institutions de spectacles scientifiques.




Avril! Printemps! Dehors tout le monde!