mardi 29 septembre 2015

Viger: Mettons-y des foodtrucks




Des prolongements de rues et une grotesque tranchée d'autoroute ont taillé et creusé la ville à ciel ouvert et fait disparaître le Square Viger. En remplacement on y a construit un parc-monument que « personne » n’utilise. À part des ours et des loups. Et des chiennes.



Fast-forward. Après avoir plané en rond pendant une décennie, l’argent fuyant à la tonne par les hublots, ne sachant où se poser, le Roi de tous les Hôpitaux s’y installe. C’est flambant neuf, poli et chromé. 

Propre javel. Ça fera de la recherche qu’on me dit. Tout va bien.



Un problème. D’un côté, devant, dans le Square Viger, les animaux. De l’autre, les nouveaux arrivants, beaux toupets gommés au vent, jupes et talons, gants de latex dans la poche. Ça marche pas ça, hein? Comment faire? 

Est-ce vraiment un problème de design, d'aménagement, de comment faire que ça soit beau?



C'est pas simple! Mettons-y des foodtrucks. En général ça aide. En tout cas, ça nuit pas. 



Comme un camion de la Croix-Rouge arrivant à la catastrophe. Fiou! À temps pour le dîner! Comme un doux réconfort, par l’estomac toujours, du fast-food de qualité. Prenez votre os, chaud, à gruger, assis sur le premier banc tout juste au Square. Faire l’autruche, en se régalant, ça marche!



Ne regardez pas derrière! On s’en occupe. En ne faisant rien.



On a déménagé la serre au Parc La Fontaine. On a déménagé la vespasienne au Carré Saint-Louis. Maintenant le travail c’est de déménager (de faire fuir…) la faune. On a mis combien d’effort, de réflexion et de fric (qui vole encore dans les airs) sur cette question? J’espère qu’on me corrigera: rien!



Nous, nous partons bien pour Cuba. Nous avons nos caleçons Hilfiger et nos Bixis. Nous sommes mobiles, ils sont itinérants, toxiques et intoxiqués.



Messieurs-Dames, montrez un effort à la mesure de vos moyens et de votre science. Faites autre chose que de compter sur le temps et de voir le problème se déplacer. Concoctez-donc un plan, Grand Ministère de la Santé et des Services Sociaux. 

Leave no one behind.  

 

Donnez-leur un balais. Une job. Je sais, c’est pas facile. Ils veulent pas. Vaut mieux ne rien faire, ça s’arrangera. Ça s’arrange toujours.



L’an prochain, déjà, je vous l’avais dit, on y mettra des tapis de yoga. Le rouleau compresseur est maintenant de velours. De nos jours plus éclairés, le rouleau compresseur est en plus festif: avec saltimbanques et tout et tout... 



Ça ira je vous dit, ça ira...



Un autre billet sur le Square Viger: par ici.




samedi 19 septembre 2015

Ruisseau Bertrand





Quelques vues du ruisseau Bertrand au Bois de Liesse. Des dizaines de ruisseaux qui traversaient l'île, souvent en descendant depuis le mont Royal, il ne reste que peu de chose... 



Mais il coule le Bertrand!


J'ai remonté le ruisseau, au-delà du parc du Bois-de-Liesse où je l'ai déjà visité à quelques reprises. Ci-haut c'est un bout de son cours supérieur... au-delà, tout juste vers la droite, c'est l'autoroute 40...







Le ruisseau n'est pas ce qu'il déjà été, c'est évident, mais on y trouve néanmoins de la vie. Ci-haut c'est la Grenouille des bois (Lithobates sylvaticus, Wood Frog).



Et, peut-être plus étonnant, ces petits poissons non-identifiés. C'est une capture d'écran d'un des petits bouts que j'ai filmé. Je ferai le montage d'un très court film pour vous montrer et faire entendre le ruisseau.

Si vous savez quelle espèce poisson ça peut bien être, éclairez-moi!




mercredi 16 septembre 2015

Vous viendrez planter au Champ des Possibles?






Si vous suivez ce qui se passe au Champ des Possibles vous savez que les Amis du Champ des Possibles ont la responsabilité de renaturaliser le lot Bernard qui avait été complètement rasé par accident (si, si...) l'automne dernier

En deux étapes nous avons déjà planté plus de 60 arbres et arbustes... Le travail consistait à enrichir la haie et les bosquets naturellement présents sur les lieux.

En effet, tout comme nous utilisons les lignes de désir pour (ne pas...) aménager les sentiers qui traversent le champ, nous conservons les éléments paysagers spontanés pour ce qui concerne l'aménagement paysager. 


Ça s'appelle faire avec...






Après le travail sur la stratification arborée et arbustive de la haie nous devons compléter la strate herbacée à son pied. Mais le travail ne sera pas terminé pour autant! Une pré fleuri sera éventuellement mis en place et alors nous aurons un véritable écotone! 

Perso j'appelle cela une haie écotonale... vous savez ce truc qui sera le sujet de mon essai La Haie dans le bocage urbain (qui avance, si, si...)

Maintenant donc, ce sera le tour des vivaces!


Le 26 Septembre dès 10h vous êtes invités à venir faire la plantation de plus de 800 vivaces au Champ des Possibles. Les espèces ici présentées ne sont qu'une partie de la diversité des végétaux à mettre en terre... Nous avons aussi sept espèces de graminées et bien d'autres choses encore!






samedi 12 septembre 2015

Saison qui vire



Le Maackie de l’Amour, Maackia amurensis, Amur maackia.

Vous n’avez pas remarqué, pas plus que moi, que la saison vire? Elle s’est bien engagé toutefois, dans un dangereux virage… 

Coin Duluth et Saint-Denis, j’ai photographié à l’occasion, durant la saison, cet arbre à la popularité croissante: le Maackie de l’Amour



Petit arbre de la famille des Fabacées qui n’atteint que 4 ou 5 mètres qui vient, comme le nom l’indique, des méandres fréquentables du fleuve Amour, frontière entre la Chine et la Russie. Il rappelle son cousin le Robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia, Black locust) avec qui il partage bien sûr les feuilles composées et les fleurs en grappe, bien plus petites chez le Maackie. Les feuilles sont veloutées.



Les fleurs parfumées attirent grandement les abeilles: bourdons, bien sûr, mais aussi plein de plus petites abeilles indigènes. Comme il y a des ruches dans le quartier des abeilles domestiques étaient aussi au rendez-vous. Un bourdonnement incessant durant toute la floraison. 

Les gousses typiques des arbres et des plantes de la famille du pois. Faudrait pas que j’oublie d’échantillonner.



La production de fèves semble plus importante que celle des feuilles et fait ployer les branches.



Après le fleuve de l’Amour voici un cas de ligne de désir qui me rend un peu perplexe: pourquoi donc les gens passent-ils sur la pelouse (vers le haut de la photo, à gauche de l’allée asphaltée en plein soleil)? Il faisait vraiment très chaud quand j’y étais et le détour est peut-être pour profiter un peu de l’ombre offerte par les arbres? Les humains font un détour pour profiter du parfum d’un arbre il n’est peut-être pas étonnant qu’ils en fassent un pour profiter de son ombre? À moins que ce ne soit qu’un cas légèrement conflictuel de partage avec les vélos? Parc La Fontaine.




Et voici un rappel (aye! je fais des rappels de la saison fuyante!) de la belle saison. Fillettes jouant près d’un Mûrier rouge (Morus rubra, Red mulberry). Je ne garantie pas l’identité de l’arbre, souvent difficile à distinguer du Mûrier blanc (Morus alba, White mulberry). Comme les fruits étaient nettement plus allongé j’opte pour le rouge…


Profitez-bien de votre fin de semaine!



mardi 8 septembre 2015

M'en revenant de chez Arno








































M'en revenant de chez Arno, par ruelles moins connues.



samedi 5 septembre 2015

Gambade sur Gouin




Revenant de Rigaud, je veux dire du Bois-de-Liesse, j'ai marché sur le boulevard Gouin, j'ai passé par le Parc des Bateliers et je me suis arrêté devant cette vue de l'île Perry dans la rivière des Prairies.



Un beau grand spécimen du Chêne à gros fruit (Quercus macrocarpa, Burr oak). Je suis passé souvent en autobus ou en bagnole mais aujourd'hui c'est à pied. Il est plus grand et plus beau qu'il ne paraît sur la photo.



Un spécimen de mini-maison. 



Je suis allé voir le grand peuplier du Parc Nicolas-Viel, avec ce monument qui me laisse perplexe: je croyais que ce célèbre accident historique avait eu lieu plus à l'est où, me dit-on, on trouve une autre plaque commémorant le même incident. Devant l'incertitude du site de la double noyade on met des monuments un peu partout. Pour être sûr.



J'ai marché pas mal, il faisait chaud. Je me suis assis au pied du grand peuplier. Guibole au repos.




vendredi 4 septembre 2015

Épifage de Virginie




Je suis allé au Parc-nature du Bois-de-Liesse et les épifages de Virginie (Epifagus virginiana, Beechdrops) étaient en fleur. Je me rends compte que je ne viens pas aux bois souvent début septembre parce que je ne me souviens pas d’avoir vu cette espèce en pleine floraison. Notez que son apparence est alors à peine différente qu’un peu plus tard dans la saison: on dirait de petites branches mortes au sol…



Cette plante sans chlorophylle (sans feuille même!) vit exclusivement sur les racines du Hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia, American Beech). Comme il y a pas mal de cet arbre ici, notre plante parasite compte de grandes colonies dans la forêt.


Désolé pour les mauvaises photos…