mardi 28 juin 2016

Psammophytes


Psammophyte: plante adaptée aux milieux sableux



Aucune de ces plantes n'est véritablement psammophyte, elles sont plus simplement des plantes très adaptables profitant de toute perturbation pour s'établir un temps.

Des rudérales, quoi!

Saurez-vous les identifier? Au moins au niveau du genre? 















Je suis venu mettre à jour les informations de mon chapitre sur la haie McTavish que l'on voit au sommet de la paroi rocheuse. La surface de sable recouvre la dalle de béton qui couvre le réservoir McTavish. Le lieu constitue le parc Rutherford. On re-recouvrira le tout d'un surface en faux-gazon fait de vrai plasti.

On installera aussi des estrades et des mats géants avec des spots pouvant éclairer jusqu'au parc La Fontaine. Comme dans le bon vieux temps de Robillard, le progressiste/moderniste/sportif/sanitariste qui a massacré la moitié du parc! Il ne manquera que des food-trucks je crois bien! Pour faire 21e...

Parce qu'on est après tout dans l'arrondissement historique et naturel du Mont- Royal!!! Lisez ici.



La haie dans le bocage urbain: ça s'en vient! Apparemment ça presse!






samedi 25 juin 2016

Virée à Laval




Ernst et Charles devant un jeune catalpa, naturalisé.



Charles nous amenait voir le tulipier de Virginie (Liriodendron tulipifera), probablement le plus grand spécimen au Québec, malheureusement décédé depuis qu'il l'avait relevé l'an dernier. Pas de chance! 



Une autre raison pour l'excursion: la recherche de l'orme-liège (Ulmus thomasii). Des informations sur sa présence avaient filtré. Nous n'avons pas eu le temps de faire une tournée plus complète et n'avons vu aucune trace de l'espèce. Ces arbres étaient en marge d'une friche. Ci-haut à gauche un jeune orme d'Amérique (Ulmus americana) et à droite, malgré une silhouette peu typique, un feuillage foncé et lustré un autre orme d'Amérique.



Deux autres ormes d'Amérique avec encore une silhouette atypique et un feuillage dense. Même l'écorce n'est pas celle de l'orme d'Amérique et les branches ont même un peu de liège... Tout cela peut tromper l'observateur. Il faudra visiter d'autres sites sur l'île de Laval.



Une mer de molènes. Une molènaie? 



C'est le temps des marguerites.



Le rivage singulier de la rivière des Prairies, du côté de Laval. Le dallage joint le pied d'un escarpement peu connu. La pierre semble identique à celle du mont Royal. Il faut bien connaître le coin pour y avoir accès. Ernst, un très compétant naturaliste, a déjà habité par ici et a bien exploré la forêt de l'escarpement qui compte de nombreux individus de micocouliers (Celtis occidentalis), son arbre-fétiche.



Merci les amis! Une belle sortie, chargé de découvertes et un bienvenu changement de ma routine, attaché que je suis à l'ordi pour finir mon essai... qui a tout l'air de vouloir être terminé.

Je suis le premier étonné...


Bon samedi, qui s'annonce superbe!





mercredi 22 juin 2016

Les canards branchus du parc La Fontaine





C'est le troisième été que le Théâtre de Verdure du parc La Fontaine est fermé. "Le plancher risque de s'effondrer." "Les poutres qui le soutiennent sont pourries." C'est ce qu'on m'a dit. 

"Du travail pour un été?", j'ai demandé. "Oui" qu'on m'a répondu. 

Alors? Ça fait maintenant trois ans... Qu'est-ce qui bloque?

Puis: "Il faut mettre à niveau". Ah voilà...

La ville-centre a de gros projets. J'ai pas vu. Vous avez vu? L'arrondissement répond avec un projet mieux adapté et tout de même assez intéressant: l'arrière-scène disparaît et on peut voir depuis les gradins du théâtre ou de ce côté-ci de l'étang. Fallait y penser.

Mais qu'arrivera-t-il de cette zone naturalisée, maintenant devenue habitat et site de nidification? J'ai rencontré des naturalistes qui suivaient la nidification du canard branchu (Aix sponsa), ici et avec un deuxième couple sur le bassin sud. Ce ne sont pas les seuls oiseaux qui y nichent! Ce ne sont que les plus récents à trouver l'endroit idéal...

Je propose la naturalisation (par sections, ne partez pas effrayés!) depuis quelques années et, de toutes façons, c'est ce qui arrive au parc. Des allumés y voient. Je suis étonné et ravi quand je constate l'intérêt général pour cette approche. Pas mal de gens partagent cette volonté d'un peu plus de nature. 

Mais les vrais gens, vous savez ceux qui veulent et qui peuvent, ont d'autres idées et veulent faire propre...

Alors d'un projet (la ville) ou l'autre (l'arrondissement) lequel assurera les sites de nidification?


Montréal, ville de design, ou Montréal, ville verte?






samedi 18 juin 2016

Les tilleuls du parc La Fontaine




Je viens ici quelques fois par semaine ces temps-ci: je n'ai guère le temps d'aller plus loin! Et il faut bien prendre l'air... Si ce n'est déjà le cas les fleurs parfumées de ce Tilleul d'Amérique (Tilia americana, American basswood) seront ouvertes ce soir. 



Pour de raisons phytosanitaires qui me sont inconnues, plusieurs tilleuls ont été abattus ces dernières années. Comme vous le constatez sur cette photo, le tilleul a cette forte propension à se régénérer par de nombreux rejets de souche.



Le petit coteau est couvert de jeunes tilleuls. Je ne sais pas si ce sont des semis ou si (peut-être?) il s'agit de rejets de racines??? Cette zone ne connaît plus les passages forcenés des tondeuses (parce que, quand même, quel sacré boulot pas vraiment nécessaire ici...). Ce sera une autre des petites zones naturalisées que compte maintenant cette partie du parc?



Un des ruisseaux affluents (aujourd'hui canalisé à l'évidence!) se jetait dans le ruisseau principal ici. En repassant le lendemain j'ai remarqué qu'il y avait aussi un jeune mûrier qui y poussait.



Comme moi aussi je travaille comme un forcené (la "mise en page" de mon livre numérique...vous savez?) il m'arrive de venir faire un petit tour le soir aussi. Et j'aime bien être productif quand je ne fais rien. Alors je travaille sur une série commencée en 2009: les arbres la nuit... Ce sera un album photo je crois bien:  Les arbres du parc La Fontaine la nuit. Diantre! Un album-photo format numérique, ce sera du gâteau à assembler...


Et je trouverai bien un titre plus intéressant! Si vous avez des suggestions?


Bon samedi!



mercredi 15 juin 2016

Ormes de clôture au parc La Fontaine




Que ce soit en milieu urbain ou en milieu agricole il y a cette forte association de l'Orme d'Amérique (Ulmus americana) et des clôtures. 

Le vent pousse ses samares sur la surface du sol (ou de l'asphalte) plane et sans obstacle jusqu'à ce que l'herbe poussant au pied d'une clôture les capte. La graine germe et... vous connaissez la suite! Petit phénomène ordinaire sans grand intérêt? Quand on connaît l'importance culturelle des ormes dans le paysage il faut bien reconnaître que le petit et le discret événement réserve tout un potentiel! 

J'ai lu ce document sur les arbres au parc La Fontaine (ici: PDF): 

"Inventaire et caractérisation phytosanitaire des arbres du parc La Fontaine"

Extrait:

"Un traitement d’abattage a été prescrit pour 28 arbres, dont seulement 8 sont morts. Certains arbres encore vivants ont été prescrits pour abattage en raison des blessures, des chancres, des champignons ou de tout autre défaut majeur nuisant à leur santé ou à leur espérance de vie. Les jeunes arbres qui encombrent les clôtures par endroits ont également été ciblés pour abattage. Si aucune intervention n’est faite, ces structures seront endommagées."


Je doute que l'on songe à couper cet orme en particulier, on trouve dans le périmètre clôturé de l'école Le Plateau de nombreux autres ormes, bien plus petits. Ce sont probablement d'eux qu'il s'agit. 

Mais... attendez...

Les ormes encombrent les clôtures? Et ce serait celles-ci qu'il faut protéger? Des clôtures Frost? Vraiment?

Je n'ai pas la référence sous la main mais il y avait des ormes présents au tout début du parc. Ces ormes s'y trouvaient naturellement depuis que c'était une ferme ici au 19e siècle. Tant Auguste Pinoteau qu'Émile Bernadet (les surintendants successifs du parc) se sont assurés de les conserver. La continuité, vous savez? Les petits ormes que l'on trouve par ici en sont probablement la progéniture...

Mais protégeons les clôtures!

Le patrimoine génétique des arbres? Une histoire d'artiste et de gratteux de guitare...





mardi 14 juin 2016

Alypia octomaculata et autres nouvelles




Trouvé, inanimé, sur le trottoir. Alypia octomaculata, Alypie à huit points. J'ai un petit film mais comme le papillon ne bouge pas on se contentera d'une photo!

Merci à Jean-Benoît Duval de la page Facebook Photos d'insectes du Québec qui l'a identifié en trente secondes... J'étais trop occupé pour faire cette recherche... 

Pourquoi suis-je si occupé?




J'ai vu passer sur Twitter l'annonce de la sortie du livre Richard Garneau: la voix du stade (ici). Comme je suis toujours curieux de voir ce qui se fait en matière (matière dématérialisée...) de livre numérique (en l'occurence le format d'Apple iBooks) j'ai téléchargé le livre gratuit. Nulle offense: le sujet ne m'intéresse pas du tout.

Petite note cruelle: le livre "fonctionne" très bien sur mon iMac mais pas du tout sur ma tablette iPad!!! Les risques d'un nouveau média et métier...

Je dis à qui veut l'entendre que faire seul mon livre La haie dans le bocage urbain, c'était le travail de trois personnes... Voyez ci-haut! C'est une équipe d'une quinzaine de personnes! Et des bidous de ce généreux Fonds des médias du Canada. 

J'essaie d'expliquer que la difficulté (pas insurmontable...) de faire pareil livre est au niveau de la scénarisation. Eh oui! Scénariser un livre... ça se fait mais il faut apprendre. Le problème: trop de possibilités!


Alors, je vous en prie: patience!








samedi 11 juin 2016

Peupliers carolins du Parc des Compagnons




Désolé de la médiocre qualité du clip! J'ai filmé maladroitement avec mon iPad...




Samedi dernier je suis allé prendre l'air un peu et je suis passé par le parc des Compagnons de Saint-Laurent sur l'avenue Mont-Royal à Montréal. Des peupliers de Caroline (Populus x canadensis) ont été abattu, je ne sais quand?



Ces grands arbres étaient probablement présents (assez assurément en fait... mais je n'ai pas fait de recherche...) lorsque le couvent des Soeurs des Saint-Nom-de-Jésus-et-de-Marie étaient ici...



Je ne sais pas ce qui arrive à ces peupliers, nombreux ont des branches défeuillées et on les abat... Maladie, insectes? Ces arbres-ci n'avaient pas l'âge des Colosses du parc La Fontaine.

Je vous en prie: si vous avez de l'information d'ordre phytosanitaire, écrivez-moi!

Je suis bien curieux...





mercredi 8 juin 2016

Pour de meilleures ruelles vertes






Ruelle verte ou passage vert entre le Tampopo et la rue Mont-Royal à Montréal. (Carte Google). À gauche c'était une station-service. Trouvez le guide d'aménagement d'une ruelle verte (ici)

Il y a un certain niveau de complexité pour ces projets menés par des citoyens. Il faut des ententes avec tout le monde autour. Il y a des aspects réglementaires: circulation, infrastructures, entretien, etc. Chaque service de l'administration aura son mot à dire.


Exercice d'horticulture enjolivante.


On repassera toutefois pour une sélection favorisant les espèces indigènes. Apparemment c'est la considération la moins importante de ces projets.

"C’est le comité vert qui propose les végétaux qu’il désire planter. Un répertoire de végétaux sera mis à la disposition du comité vert pour l’aider dans ses choix et un aménagiste paysager de l’arrondissement pourra valider les choix et proposer des remplacements selon les contraintes de la ruelle et les inventaires de végétaux de l’arrondissement."

Sans doute une simple inversion lors de la rédaction du document, n'aurait-il pas fallu écrire:

"Un répertoire de végétaux sera mis à la disposition du comité vert pour l’aider dans ses choix et celui-ci proposera les végétaux qu’il désire planter, etc..."

Quand au rôle de l'aménagiste paysager, puisqu'il n'existe pas vraiment de politique sérieuse favorisant les espèces indigènes, et bien... anything goes!



L'ortie s'y est mise toute seule et on l'enlèvera. Ça fait pas propre.

Les impératifs de propriétés, de droits, de sécurité, de bonne entente des riverains, etc. tout cela est prévu dans la procédure. Les règles sont claires, les prérogatives aussi. Les approbations de tous les services et des permis sont prévus.




Plantation de catalogue.

Une politique claire visant les plantes indigènes? Une politique conduisant effectivement à la plantation privilégiée d'espèces indigènes?

Ça n'existe pas. Trop compliqué qu'on m'a dit.


Cultivar de catalogue.

L'implication citoyenne doit bien être compensée par l'impression qu'elle est en quelque part participante aux décisions. Alors tout va bien, tout le monde aime les fleurs et que ça fasse joli. 

Mais c'est une occasion d'éducation à la biodiversité qui disparaît.


Ruelle de catalogue.

Les citoyens participant aux décisions dans ces projets? Après le passage du projet dans de nombreux filtres... oui! Mais pour les végétaux? Ce n'est pas le cas: leurs choix de végétaux ne sont pas éclairés et finalement ne sera planté que ce qui se trouvera sans trop de difficulté. Au hazard en bonne partie. Au plus vite et au plus habituel. Toutes règles favorisant les espèces indigènes disparaissant dans le travail empressé des spécialistes.


Mais on a une ruelle verte! Tout le monde est content. Pour un temps du moins.






dimanche 5 juin 2016

L'orme de la Côte Rouge



J'ai publié déjà cette photo d'un orme d'Amérique (Ulmus americana) à Oka, en 2012.

Je viens de voir passer sur Facebook cette référence à un document téléchargeable:


Ce qui m'a rappelé la condition particulière de notre spécimen. Dans le guide on parle de Formation d'arbres penchés. Cet orme est peut-être penché à cause d'un déracinement partiel. En fait on ne le voit pas très bien mais il y a une légère dépression à la droite de l'arbre sur la photo. 

Ou peut-être est-ce causé par l'asymétrie des branches charpentières? Une autre cause pouvant être en effet que "le centre de gravité de la couronne est décalé par rapport au tronc". Je crains le pire avant que l'arbre réussisse à compenser par la croissance du bois de réaction afin de renforcer cette position intenable... 

La taille du houppier doit correspondre à un poids considérable!





Je suis donc allé voir sur Google Maps et j'ai fait un tour de Street View pour constater l'état de notre orme. Ma photo date du 2 septembre 2012 et celle de Google du mois d'août 2012... 

Sur Google Earth la même photo est daté 2014... 

Voilà que je puis affirmer grand chose... Il se tient toujours debout?

Google ne passe pas assez souvent par Oka. Moi non plus d'ailleurs!

Bon dimanche vieille branche...








samedi 4 juin 2016

Des nouvelles du bocage urbain...



Des nouvelles sur l'avancement des travaux de mon prochain livre La haie dans le bocage urbain.




Les deux premiers chapitre sont terminés... 12,000 mots. Je viens de compter. Du temps où je faisais des articles pour des revues cela représentait 48 feuillets... et près de 70 illustrations/photos... Je n'ai aucune idée de ce que ça représentera quand ce sera versé dans le format numérique. La notion de page est bien différente sur un écran interactif! Surtout avec toutes ces cartes, photos, films, etc.

J'ai refait (encore...) la rédaction, la réduisant à l'essentiel et comptant sur le support visuel afin de faire bien comprendre les idées présentées.

Les autres chapitres sont de rédaction plus brève et déjà bien avancée... le visuel est fait.

Je dois me le répéter: ce n'est pas un traité mais un essai! 

Cela conduit à des sacrifices: la carte ci-haut, trouvée par hazard sur le web mais sans grande indication de la source... en plus c'est une terriblement mauvaise reproduction! J'ai bien essayé de l'améliorer mais c'est plutôt médiocre... j'ai aussi essayé d'en documenter la provenance mais comme j'en ai quelques autres dans le même cas et que le temps passe... je devrai la laisser de côté!





Je laisserai aussi de côté des passages discutant de questions plus générales d'aménagement. Comme sur la photo ci-haut au Collège Gérald-Godin. Il s'agit d'une petite île dans la rivière des Prairies et sa particularité est d'être enceinte d'un rideau d'arbres: une haie circulaire. Il s'agit de l'inversion (involontaire, spontanée) des aménagements habituels des parcs. 

Normalement il n'y a pas d'enveloppe verte autour d'un parc. À moins qu'il s'agisse d'un parc nature??? Les accès des parcs "ordinaires" sont transparents et on entre plus ou moins de plein pied. Il y a toutes sortes de raisons à cela mais écologiquement, puisqu'on y pénètre de partout, de tous les côtés, il en va de même pour la chaleur et le bruit... 

Les impacts sur la biodiversité sont majeurs! 




Un autre rejet? Non je crois que finalement j'inclurai cette illustration montrant un biocorridor entre deux boisés.



Une des nombreuses illustrations faites en surplus... celles qui seront publiés présenteront plus d'informations "color coded", l'analyse (pour ainsi dire) laissera voir les friches et bandes herbacées, les cours d'eau et fossés, etc.

Ce sont les éléments écopaysagers (les écotopes) qui composent le bocage agricole ou urbain.

Certains d'entre vous sont assez généreux pour me demander des nouvelles. Je vous remercie bien chaleureusement de votre intérêt et je pense à vous, soyez-en certains!